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Sport Miroire De Notre Sociéte

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Par   •  13 Novembre 2012  •  738 Mots (3 Pages)  •  882 Vues

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Les soirs de grands matchs, j’entends hurler des adorateurs du ballon rond plus ou moins alcoolisés qui se mettent à entonner un hymne national qu’ils ne chanteraient en aucune autre occasion. Je vois un véritable délire s’emparer des foules à l’occasion d’une victoire en Coupe du monde. Fanions, peintures fluorescentes, sifflets, bâtons tambour, cornes, trompettes, banderoles, équipé de ses accessoires, le supporter ivre de joie et de bière se livre à une bacchanale digne des cortèges antiques qui célébraient le dieu Dionysos. Métro, plateaux télé, bureaux, cafés, on ne parle plus que de cela : la victoire, la Coupe, le foot… ou le rugby. Nul doute, on se trouve face un véritable culte populaire. Mais le sport des champions a-t-il vraiment une si grande valeur sociale ? Telle est la question soulevée par ce corpus composé de quatre documents : un texte de Jean Giono, un article de Luc Ferry et une photo de François Rousseau. Nous tenterons de répondre en deux parties. La première mettra en évidence la valeur que revêt le sport dans la société actuelle. La seconde montrera en quoi cette valeur est sinon fausse du moins discutable.

Dans notre société, il y a plusieurs sortes de sports qu’il ne faut pas confondre : le sport professionnel, le sport amateur, grand public, l’éducation physique. Le but poursuivi n’est pas le même. Le sport est un spectacle de grande valeur puisqu’il attire tant de gens. Comme le dit Giono, il y a les professionnels, une poignée de gens, et les amateurs, très nombreux. Il ajoute que le sport est un spectacle qui rassemble le public et les parieurs. Selon Luc Ferry, même les bourgeois, dont on prétend qu’ils bouderaient le foot pour se distinguer, sont en fait amateurs de foot et de rugby. Il affirme que l’élite manifeste son engouement pour ces sports jusque sur les plateaux télé. Les médias se sont emparés du sport. C’est pourquoi le football, sport universel pratiqué dans toutes les catégories sociales, est devenu, avec ses idoles adorées, un révélateur social. Les grands sportifs jouissent d’une célébrité énorme et, selon Ferry, de revenus mirobolants. Cette espèce de divinisation des champions se voit sur la photo du calendrier Dieux du stade. Le rugbyman est présenté torse nu, l’éclairage et la contre-plongée accentuent l’impression de force et de beauté qu’il dégage. Selon Luc Ferry, on prête également au sport des vertus citoyennes. Il serait un moyen éducatif propre à remplacer une éducation civique inefficace. En somme, le sport a pris dans notre société une valeur supérieure dont tous ces documents témoignent.

Mais cette valeur est en partie usurpée ou discutable. Selon Giono, le soutien logistique s’est accru et les sportifs de son époque n’ont pas autant de mérite que les alpinistes d’autrefois. Pour Luc Ferry, la volonté effrénée de performance s’oppose à la modestie de la vertu. A ses yeux, la réussite sportive est moins une question de mérite que de talent, or le talent est injuste puisqu’il n’est pas réparti équitablement, donc le culte du sport n’est pas éthique. De plus, cette réussite produit une célébrité excessive et des revenus mirobolants qui ne constituent pas un exemple édifiant pour les jeunes. Jean Giono estime, lui aussi, que le sport n’incarne ni la vertu ni la civilisation. Il lui enlève même le mérite de représenter

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