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Étude du roman Le Père Goriot de Balzac

Fiche de lecture : Étude du roman Le Père Goriot de Balzac. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Septembre 2014  •  Fiche de lecture  •  875 Mots (4 Pages)  •  914 Vues

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Au XIXe siècle, plusieurs auteurs se donnent comme objectif de reproduire fidèlement, sans l’embellir, la réalité banale et quotidienne des gens des milieux populaires. C’est le cas entre autres d’Honoré de Balzac, qui, avec son vaste projet, La Comédie humaine, souhaite décrire et analyser la réalité sociale de 1789 à 1847. Dans l’un des 90 romans de La Comédie humaine intitulé Le Père Goriot (1834-1835), Balzac présente un homme qui vit dans la misère à cause de l’ingratitude de ses filles. L’extrait « Toute sa personne explique la pension », tiré du roman Le Père Goriot, appartient au courant réaliste par la description des lieux et des personnages. En effet, Balzac fait preuve d’une grande fidélité au réel dans sa description du salon et de la salle à manger où doit loger le père Goriot et dans la description physique et morale de Mme Vauquer, la propriétaire de cette pension.

Dans cet extrait du roman Le Père Goriot, Balzac décrit les lieux d’une manière réaliste. D’abord, dans la description du salon, Balzac ne cherche pas à idéaliser le cadre de l’action, mais bien à présenter une image réelle et complète de l’endroit sordide où doit loger le père Goriot. Pour donner l’illusion du vrai, Balzac effectue de nombreuses descriptions qui sollicitent plusieurs des sens du lecteur. Par exemple, dès les premières lignes, l’auteur indique que cette pièce « exhale une odeur sans nom […] l’odeur de pension. Elle sent le renfermé, le moisi, le rance ; elle donne froid, elle est humide au nez, elle pénètre les vêtements ; elle a le goût d’une salle où l’on a diné ; elle pue le service, l’office, l’hospice ». (Lignes 5 à 9). Les mots associés au champ lexical de l’odorat permettent au lecteur d’imaginer l’odeur qui prend au nez dès qu’on pénètre dans cette pièce. Cette odeur semble si puissante qu’elle affecte même le toucher et le goût. D’autre part, la description de la salle à manger est tout aussi réaliste que l’était celle du salon. Balzac n’essaie pas d’embellir les lieux, mais bien de représenter objectivement l’intérieur d’une maison mal entretenue. Comme pour le salon, le narrateur utilise de nombreux termes dépréciatifs pour qualifier la salle à manger, où tout semble vraiment dégoûtant : « vous trouveriez […] [de] la crasse », […] [des] buffets gluants et […] [des] gravures exécrables qui ôtent l’appétit […] Vous y verriez […] ». (Lignes 14 à 27) Le fait que l’auteur interpelle directement le lecteur par l’utilisation du pronom « vous » et qu’il emploie le conditionnel vient renforcer l’effet de réel. En effet, le narrateur veut donner l’impression que ce qu’il décrit est vérifiable, donc vrai. Ainsi, par une description très réaliste du salon et de la salle à manger, Balzac peint un tableau négatif de la pension Vauquer, tableau que vient compléter la description de sa propriétaire, Mme Vauquer.

En effet, cet extrait du roman de Balzac dresse un portrait réaliste de cette femme, une anti-héroïne qui présente de nombreux défauts. D’abord, la description physique de Mme Vauquer permet au lecteur d’en avoir une image précise. En plus de ne pas avoir été gâtée par la nature, l’apparence générale de Mme Vauquer laisse à désirer : ses vêtements sont en mauvais état et son attitude est négligée. En effet,

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