Étude du roman Au Bonheur Des Dames d'Emile Zola

L’analyse littéraire porte sur l’ouvrage suivant : « Au bonheur des dames » paru en 1883 et rédigé par un grand écrivain du XIXe siècle, Emile Zola. Ce dernier, avant d’entrer dans une carrière littéraire avait été chef de la publicité chez Hachette pendant quatre ans. Il maitrisait donc parfaitement les rouages de ce milieu. Cet extrait décrit le grand magasin tenu par Mouret « Au bonheur des dames » symbole du temple de la consommation féminine. Octave Mouret, propriétaire et directeur de cet établissement mène la bataille d’un nouveau commerce appelé « commerce moderne » dans le Paris Haussmannien.

Le thème abordé ici est la consommation. Comment Zola montre – t – il la mise en scène de la stratégie commercial mit en place par Mouret ?

Dans une première partie, nous allons étudier l’organisation du magasin pratiquant ce nouveau type de commerce à travers une description de Zola. Dans une seconde partie, nous allons définir l’identité et le rôle fondamental de la cible du magasin ainsi que le rôle de Mouret. Enfin, dans une troisième partie nous allons aborder les techniques de vente permettant à Mouret d’étendre sa zone de chalandise et faire consommer sa clientèle dans son magasin.

Tout d’abord, tout commerce possède une stratégie commerciale pour pouvoir vendre. Mouret adopte un nouveau type de commerce : «  le commerce moderne ».

Le magasin de Mouret est contemporain justifié par Zola qui le décrit comme un palais de rêve caractérisé par le champ lexical de la magnificence : « luxe », « velours ». Mouret transforme son magasin en véritable « temple » ou est loué un culte de la consommation par les femmes. Les escaliers ont été remplacés par deux ascenseurs afin que ces dames ne se fatiguent pas. Il s’agit d’hyperboles, qui permettent d’amplifier son idée pour la rendre plus grandiose. A l’intérieur du magasin tout est fait afin que les clientes consomment. Elles sont soumissent au culte de la consommation qui est caractérisé par les thermes : « sans force », « ne résistait pas », «  achetait sans besoin » exprimant une forme d’addiction à la consommation. La politique commerciale de Mouret se résume ainsi : « le client est roi » mais ce dernier est manipulé indirectement.

Le protagoniste dans l’histoire est la femme, la cliente du magasin. Cette dernière est comparée tel une « Reine ». Son rôle fondamental est de consommer dans cet espace fait pour qu’elle se sente bien, référence au titre « Au bonheur des dames ». Il classe sa clientèle en catégorie ou chacune trouvent son recoin préférée au sein du magasin. Les femmes savantes caractérisées par le « salon de lecture », l’« exposition de tableaux », les mères définies par « rayons pour petits garçons et fillettes », « offrant aux bébés des images et des ballons », les femmes aimant le luxe grâce à la présence à l’intérieur du magasin d’un « salon, buffet, ascenseur ». Tous ces éléments font partie bien évidemment d’une technique de vente en prenant les clientes comme des appâts. Mouret se donne une image de conquérant. Il est chasseur et les clientes sont ses proies. Le champ lexical de la conquête apparait : « vaincre » « à sa merci » « résistait ». Il est définit tel un maitre dans son art pour manipuler par les termes suivants : « Génie

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