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Étude du roman Au Bonheur Des Dames d'Emile Zola

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Par   •  7 Mai 2012  •  1 903 Mots (8 Pages)  •  2 387 Vues

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L’héroïne principale du roman, Denise Baudu, une jeune Normande de vingt ans originaire de Valognes, arrive à Paris avec ses frères Jean et Pépé, âgés respectivement de seize et cinq ans. Leur père, dont ils portent le deuil (ils sont vêtus de noir à leur arrivée à Paris au premier chapitre), est mort il y a un an environ de la même maladie qui avait emporté leur mère un mois auparavant. Son oncle avait écrit à Denise à cette époque qu’il pouvait y avoir une place dans sa boutique à Paris. Mais depuis un an, les affaires ont périclité et il ne peut embaucher Denise.

Au Bonheur des Dames est à ce moment dirigé par Octave Mouret, fils de François Mouret et Marthe Rougon. Ce grand magasin prospère aux dépens des petites boutiques du quartier. Les Baudu, tenant le « Vieil Elbeuf » qui se trouve en face duBonheur, sont exaspérés par les agrandissements successifs opérés par Mouret. Ils ont en effet connu la boutique, fondée par les frères Deleuze, à l’époque où elle avait une taille modeste. Mouret est devenu propriétaire de la boutique en épousant, dansPot-Bouille, Mme Caroline Deleuze veuve Hédouin, qui mourra peu après, des suites d'une chute sur le chantier du magasin.

Les Baudu sont particulièrement heureux du fait de leur attachement aux pratiques commerciales traditionnelles, et souhaitent que leur boutique reste telle qu’elle est. Plus tard dans le texte, certains membres de leur famille vont eux-mêmes succomber à cet acharnement et à ce désespoir, voyant le grand magasin provoquer alors petit à petit leur totale faillite.

Denise, ne trouvant de place dans les petites boutiques, décide d’aller chercher du travail au « Bonheur des Dames » grâce à l'aide d'un ami de son oncle qui travaille au Bonheur, et ce malgré l’avis défavorable de son oncle. Grâce à Mouret, qui l’a remarquée malgré ses allures de paysanne, elle est engagée au rayon des confections. Mais elle doit subir les railleries des vendeuses qui, se moquant de ses souliers et de sa chevelure difficile à coiffer, ne lui laissent aucune vente importante. Ainsi, fatiguée de ranger les manteaux dépliés, elle s’inquiète, le soir dans sa chambre, de la pension qu’elle doit payer pour faire garder Pépé par une vieille dame. Jean, ne comprenant pas son désespoir, lui demande d'importantes sommes d’argent qu’elle gagne difficilement pour se dépêtrer de ses aventures amoureuses, manipulant sa sœur en se décrivant comme constamment au centre d’intrigues rocambolesques et désespérées.

Denise aussi commence son éducation sentimentale : avec son amie Pauline Cugnot, des lingeries, elle s’intéresse un peu aux histoires de cœur de son comptoir. Pauline lui conseille de prendre un amant pour subvenir à ses besoins financiers. Mais Denise ne peut supporter l’idée même : elle préfère se fatiguer à faire des nœuds de cravate la nuit. Mais, en même temps, touchée par la galanterie hypocrite de Hutin qui se moque d’elle dans son dos, elle s'en croit amoureuse. Petit à petit, naît entre elle et Mouret une sorte de complicité dont aucun des deux ne comprend qu’il s’agit en fait d’un véritable coup de foudre : en effet, ni l’un ni l’autre ne savent ce qu’est l’amour, qu’il s’agisse de la naïve Denise ou du déjà trop expérimenté Mouret, habitué à des relations sans lendemain.

Elle discute souvent avec son amie Pauline et va souvent voir Robineau : l’inspecteur Jouve l’a remarqué, mais n'en informe pas la direction, qui est très stricte : pas de bavardages, pas d’amants, il faut dormir la nuit. En juillet, Denise s'inquiète : c’est la morte-saison, l’époque des renvois. Bourdoncle, l’adjoint tyrannique de Mouret, renvoie pour un rien, de plus il n’apprécie pas trop Denise, qui pense que si quelqu’un du comptoir doit être éliminé, ce sera elle. En réalité, Bourdoncle ne fait qu’exécuter les ordres de Mouret : celui-ci veut rester un patron paternaliste, mais reste tenté de licencier pour économiser.

Un jour de juillet, Jouve qui n’a rien dit à Bourdoncle sur Denise et Pauline, espère « se faire remercier » de Denise (il lui fait des avances, comme à d’autres vendeuses). Celle-ci refuse catégoriquement, et Jouve veut se venger. Un peu plus tard, à l’heure du déjeuner, elle rencontre Jean qui veut encore une fois lui demander de l’argent. Le problème, c’est que la rumeur court que Jean serait l’amant de Denise et Pépé son enfant (on ne sait pas qu’ils sont frères et sœur). Elle se fait alors surprendre par Jouve qui fait cette fois son rapport à Bourdoncle. Denise est donc renvoyée. C’est à ce moment-là que les autres personnages commencent à sentir la tendresse de Mouret pour Denise : Jouve préfère voir Bourdoncle plutôt que Mouret qui l’accueille dans son bureau « par un instinct », et Bourdoncle préfère tout de suite passer au renvoi sans consulter Mouret, de peur d’une « faiblesse ». Mouret est alors victime de son système : apprenant le renvoi de Denise, il s’énerve contre Bourdoncle car il voit là une tentative d’échapper à son pouvoir (alors qu'il s'agit du fonctionnement habituel). Il se renseigne et parle même de réembaucher Denise : une bien étrange attitude aux yeux de Bourdoncle. Denise, renvoyée, aimerait aller se justifier auprès de Mouret, en expliquant que Jean et Pépé sont ses frères, même si cela n'a aucune incidence sur son emploi. Mais elle ne s'y résout finalement pas.

Le passage par les petites boutiques[modifier]

Denise loue alors une chambre chez Bourras, un artisan qui fabrique des parapluies. Il l’embauche même par charité. Denise est ensuite vendeuse chez Robineau qui a repris une des boutiques du quartier. Celui-ci, aidé par Gaujean, un petit tisserand lyonnais, décide de batailler contre le Paris-Bonheur de Mouret, la soie miracle. Lui aussi décide de créer sa faille (soie

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