Étude du roman Au Bonheur Des Dames d'Emile Zola

Paris, 4 novembre 1882

Mon cher ami,

Voici un exemplaire de mon futur livre « Au bonheur des dames ». J’avais envie de parler de cette nouvelle ère des grands magasins qui pour moi est l’avenir. Je me suis inspiré des magasins « La Samaritaine » et « Le Bon Marché ».Les petits commerces vont petit à petit être remplacés par l’éclosion des grands magasins. J’aimerais que tu me donnes ton avis sur ce livre.

J’ai écrit deux intrigues ; le premier est le côté économique financier, commercial du magasin c’est-à-dire les ventes, les concurrents, etc. La deuxième intrigue est la passion. Denise, qui petit à petit conquit Mouret. J’ai essayé que ces histoires s’entremêlent, pour n’en former qu’une seule.

J’espère que ce livre suit bien la ligné des Rougon-Macquart pour lesquels je me suis inspiré de la comédie humaine de Balzac. Le travail du Dr Prosper Lucas est très passionnant, d’ailleurs je me suis aussi basé sur ces analyses de l’impact de l’hérédité dans notre société. Je crois que j’ai bien mon garder mon style, le naturalisme, dans ce livre. Pour moi, ce courant est l’amélioration du réalisme. Alors que certain auteur se contente de décrire la réalité, je préfère l’étudier et j’adore particulièrement analyser l’évolution du siècle.

Je dois t’avouer que j’ai eu un problème au niveau des descriptions, tu sais que j’aime bien commencer à décrire l’environnement de l’histoire, il y en avait tellement à faire, j’avais peur de trop ralentir le récit. C’est pour cette raison que j’ai préféré décrire le magasin à travers les différents regards des personnages.

En parlant des personnages, que penses-tu de Denise ? J’ai décidé d’observer son comportement dans cet univers qui lui est inconnu c’est pour cette raison que j’ai préféré un narrateur externe en « Il ». Octave Mouret, par son hérédité et son milieu social, est ambitieux, en soif de pouvoir et d’argent, etc.

Que penses-tu du titre ? J’ai quelques doutes, peux-tu me dire à quoi cela te fais penser ?

N’hésite pas à me donner tes conseils, ceux-ci m’ont toujours bien aidé. Remets le bonjour à ta femme et à tes enfants.

Émile Zola

Lyon, 11 novembre 1882

Mon cher Émile,

Tout se passe bien ici, les enfants se portent bien.

J’ai bien apprécié ton livre, j’ai été très étonné de lire une fin heureuse. Pourtant, ceci n’est pas habituel chez toi. Les deux intrigues sont magnifiques, j’ai adoré suivre les deux histoires. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire mais une fois dedans, je ne pouvais plus m’en passer !

La croissance du magasin est très rapide, peut-être pour accentuer l’effet de « monstre ». Malgré tes nombreuses métaphores dévoratrices du Bonheur des dames, celui-ci me semblait amical, qui doit être dû aux descriptions lumineuses, luxueuses du magasin. Tu as dû énormément t’informer pour écrire tant de

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