LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Étude du poème L'Albatros de Charles Baudelaire

Rapports de Stage : Étude du poème L'Albatros de Charles Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Novembre 2014  •  1 067 Mots (5 Pages)  •  737 Vues

Page 1 sur 5

Introduction :

Le poème L'Albatros est extrait de "Spleen et idéal", la deuxième partie du recueil Les Fleurs du mal. Cette partie évoque l'homme déchiré entre l'aspiration à l'élévation et l'attirance pour la chute, déchirement à l'origine de l'envie nommé spleen, indissociable de la condition humaine et qui finit par triompher.

L'albatros traduit chez Baudelaire la conscience d'être différent des autres. Baudelaire a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui l'ignore complètement. Baudelaire faisait partie de la génération des poètes maudits, c'est-à-dire non compris par les gens de son époque. Les trois premières strophes concernent l'albatros tandis que la dernière est dédiée au poète.

On n'hésitera pas à mettre à mort le poète symboliquement mais il reste un homme incompris. L'albatros poète se moque des flèches qui ne peuvent l'atteindre. Il est exilé, c'est-à-dire étranger du milieu dans lequel il vit et est très mal vu et ses ailes, c'est-à-dire le génie, le gênent.

Eloge du poète par l’intermédiaire de l’albatros

Au-delà des simples mots ce poème contient des licences poétiques intéressantes. Par exemple la magnificence se l'oiseau est mis en valeur par la position du mot "Vaste" ("Vaste oiseau des mers"). Le langage courant parle de "Vastes mers". Si l'on suit le poète l'univers de l'albatros est fait de pureté, de fluidité. Le vers "Le navire glissant sur les gouffres amers." marque une harmonie de sons suggérant cette fluidité (son "V", "S", "F"). De même l'allitération en "V" marque également l'impression de fluidité associée à l'albatros.

Dans la 4ème strophe, le comparé, c’est-à-dire le poète, est introduit : « Le poète est semblable au prince des nuées ». Il est assimilé à l’oiseau qui a été désigné par des périphrases valorisantes : « vastes oiseaux des mers », « princes des nuées », « rois de l’azur ». La grandeur physique est associée à des titres de noblesse. Le poète comme l’oiseau se distingue donc de l’humanité ordinaire. L’oiseau est montré comme « compagnon de voyage » et « [suivant] le navire » ce qui souligne son désir de fraternité et montre son innocence. Les deux autres caractéristiques communes à l’oiseau et au poète sont la beauté et la liberté. On trouve ces idées dans les expressions connotant le vol et le voyage : « voyageur ailé », « grandes ailes blanches », « ailes de géant ». Les sonorités associées à l’oiseau sont douces et traduisent légèreté et fluidité qui miment son vol. Ce sont des sifflantes [S], [Z] [V] : « vastes oiseaux des mers », « qui suivent ».

Cette grandeur morale est mise en valeur par les «ailes de géant» (v. 16) et les «grandes ailes blanches» (v. 7), symboles de pureté, montrant l'aspiration spirituelle élevée des poètes, leur exigence de perfection, provoquant le spleen et l'idéal vers lequel le poète est tourné. Il y a une dimension divine.

Mais le poète incarne aussi la liberté: vers 14, il affronte la tempête et se moque de la police. Ainsi, il est invulnérable, il ne connait pas les perturbations. Pour Baudelaire, le poète ne

...

Télécharger au format  txt (6.5 Kb)   pdf (82.5 Kb)   docx (10.5 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com