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Étude du poème Ce coeur qui haïssait la guerre de Robert Desnos

Note de Recherches : Étude du poème Ce coeur qui haïssait la guerre de Robert Desnos. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Juin 2015  •  466 Mots (2 Pages)  •  904 Vues

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Le motif du cœur est au centre des deux poèmes étudiés. Dans « Ce cœur qui haïssait la guerre… », le mot « cœur » est mis en valeur par un effet d’encadrement : il est présent dans le vers liminaire et dans le vers de clôture. Au cœur du poème, le huitième vers (sur seize) est le seul où le mot « cœur » est répété. Comme si le poème possédait en son centre le principe d’un élan vital. « Le Veilleur du Pont-au-Change » est un poème où la notion de centre est primordiale. Dans les quatre premières strophes du texte, Paris se situe au croisement des quatre points cardinaux et le Pont-au-Change est l’exact milieu entre « la rue de Flandre » au nord, le quai du « Point-du-Jour » à l’ouest, « la Porte Dorée » à l’est et « la Poterne des Peupliers » au sud. Quant au veilleur, il écoute les voix venues des quatre coins du monde (v. 61 à 73), il « veill(e) au cœur de Paris » (v. 20) et veille aussi « sur le monde entier qui nous environne et nous presse » (v. 27). Dans ce poème, le veilleur est assimilé au cœur, à un organe vital qui veille et ne cesse jamais de battre. Le motif du cœur est repris à la rime, au vers 68, dans l’expression « rythmes des poumons et des cœurs ». Il est également présent dans le dernier vers du poème : « Bonjour, bonjour, de tout cœur bonjour ! » Motif omniprésent, le cœur est au cœur des deux textes, a priori dans son sens biologique et concret d’organe vital qui régit et régule la circulation du sang.

Le cœur : organe vital du corps poétique

Dans les deux poèmes étudiés, le mot « cœur » a d’abord un sens biologique. Il est l’organe qui « bat » dès le premier vers de « Ce cœur qui haïssait la guerre… ». Dans « Le Veilleur du Pont-au-Change », les voix et les clameurs qui scandent le texte sont associées métaphoriquement aux « rythmes des poumons et des cœurs » (v. 68).

Comme le cœur biologique, le cœur poétique « se gonfle et envoie dans les veines un sang brûlant » dans « Ce cœur qui haïssait la guerre… ». Ce sang irrigue le poème : le mot apparaît de nouveau au vers 11. Dans « Le Veilleur du Pont-au-Change », le mot « sang » est placé à la rime au vers 33 et au vers 112. L’occurrence du vers 112 invite à formuler une hypothèse intéressante dans le cadre de la problématique choisie, hypothèse qui permet également d’expliquer l’allitération en /v/ qui est filée vers après vers. Relisons le morceau de strophe qui s’étend des vers 104 à 112 :

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