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Étude de l'incipit du conte Candide de Voltaire

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Par   •  25 Avril 2015  •  1 077 Mots (5 Pages)  •  786 Vues

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I - Des caractéristiques traditionnelles du conte

1.1 ) les ingrédients du conte

Formule typique du conte : « il y avait en Westphalie »

Il y a un jeu avec les figures du narrateur. Celui-ci est extérieur à l’action et à l’histoire mais en même temps, il s’impose : « c’est, je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide » (l.3-4).

1.2 ) le système des personnages

La magnificence de M le baron : deuxième paragraphe « un des plus puissants seigneurs de la Westphalie », « son château », « les chiens de ses basses-cours », « ses palefreniers », son « grand aumônier ». Il se fait appeler « monseigneur ».

La richesse de Mme la baronne : « qui pesait environ trois cent cinquante livres » et la considération dont elle jouit « s’attirait par là une très grande considération » (l.13-14).

Candide : l. 2 « à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces » ; « sa physionomie annonçait son âme » (l.2).

1.3 ) Un monde utopique

Un monde clos même si c’est un pays réel qui paraît vivre dans un bonheur parfait.

Même s’il s’agit d’un pays d’Allemagne, ce monde apparaît fermé sur lui-même, sans lien avec l’extérieur, avec pour preuve la naïveté et l’ignorance de Candide qui juge de toute la terre en fonction du château de M. le baron : « et par conséquent de toute la terre » (l.34).

II – Un détournement ironique

2.1 ) Une présentation problématique des personnages

Les portraits des personnages sont superlatifs mais ils sont en même temps mêlés d’éléments intrus qui n’entrent pas dans le cadre d’un personnage parfait :

Candide est ambigu : il lui dénie toute réelle instruction : « il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple » (l.3). Candide signifie qui manifeste une innocence ingénue pouvant aller jusqu'à la naïveté.

M. le baron est miné par l’ironie : sa richesse apparaît pauvreté et sa grandeur misère : « son château avait une porte et des fenêtre » : il a des fenêtres mais une seule porte. Le terme initial de « château » est ainsi redéfini par une description négative qui le fait finalement apparaître comme une demeure modeste et dans le besoin.

Mme la Baronne est ironique : « qui pesait 350 livres » veut dire qu’elle est énorme , « et s’attirait par là une très grande considération ».

Cunégonde est décrite comme un plat de charcuterie : « haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante » (l.15-16).

2.2 ) Une présentation ironique des lieux

De plus, ce château est situé en Westphalie et voltaire se moque à travers les personnages de la noblesse allemande et de la langue allemande à travers ses sonorités « Thunder-ten-tronckh ».

2.3 ) la satire de la noblesse

La noblesse est ici représentée par la famille Tender-ten-tronckh. Au fil du chapitre I, nous nous rendons compte que la grandeur des Tender-ten-tronckh est mensongère. Le nom de la famille, tourne

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