Étude d'un extrait du Chapitre 6 du roman Le Hussard Sur Le Toit de Jean Giono

Le Hussard sur le toit de Jean Giono

Extrait étudié : « Il s’était levé une vent très souple […] Et la déchirure d’encre des rues découpaient des quartiers ».

Le Hussard sur le toit, roman écrit par Jean Giono, fut écrit en 1951 et comprend 14 chapitres qui tournent autour du plus long : le 6ème chapitre. Ce roman est « sous influence », en effet il répond à l’horreur par le romanesque qui est ici sous toutes ses formes. Celui-ci reste un roman de chevalerie puisqu’il est question de cape et d’épée. Giono est un écrivain du 20ème siècle, les auteurs Homère et Stendhal ont beaucoup marqués cet écrivain soit par la fascination qu’avait Giono pour Homère ou encore par les points communs entre Giono et Stendhal. Le Hussard sur le toit est un roman d’aventures qui raconte l’histoire d’un jeune colonel nommé Angelo Pardi exilé en France. Il se réfugie sur les toits de Manosque pour fuir le choléra et principalement les gardes qui le soupçonnent d’avoir empoisonné les fontaines. L’extrait étudié « Il s’était levé une vent très souple […] Et la déchirure d’encre des rues découpaient des quartiers » du chapitre 6, concerne Angelo sur les toits qui contemple la ville de Manosque de nuit. Comment Angelo Pardi, tout en ayant une vision fantastique, est en prise direct avec le réel et comment il réagit face à l’horreur tout en étant heureux ? Dans un premier temps nous étudierons ce que perçoit et observe le personnage d’Angelo au bord du toit, puis nous analyserons comment ce jeune colonel se laisse absorber par ce qu’il voit. Et enfin dans un troisième temps, la façon dont ce personnage se retrouve face à l’horreur tout en ayant une existence heureuse.

Angelo est en prise direct avec le réel puisqu’il ressent différentes sensations liées au vent « il s’était levé un vent chaud très souple », peu après « Angelo respira avec plaisir ce vent » puis à la fin de l’extrait « soufflaient des vapeurs de rouille et d’ocre » ceci montre bien qu’Angelo est lié à ce vent chaud. Ces sensations sont aussi liées aux bruits « bruire le feuillage des arbres » ou encore « Un tintement », ces bruits mettent en évidence une ville encore vivante. Enfin la lumière est aussi concernée par ses sensations « attisait les étoiles » « nuit chargée d’étoiles » « clignotement des étoiles » « lumière était d’acier noir » et « une très légère lumière semblable à celle du phosphore » nous analysons donc une nuit fortement étoilée et lumineuse à Manosque, révélatrice de clarté et de vie. De plus, l’architecture de Manosque est constamment présente dans cet extrait « cage d’un fer d’un clocher […] le faisait luire. » « rebord de la terrasse. » « Les toitures agencées les unes les autres » « bordure vernie d’un pigeonnier, sur une girouette, sur une cage de fer. » « emplacement de la ville » « rangées de tuiles en branche d’éventail  […] d’étoiles. » « réverbères des places […] des quartiers » ces groupes de mots sont liés par diverses sensations visuelles. En effet cette architecture est perçue par Angelo Pardi par « lever les yeux » « luire » « voir distinctement » « distingua » « s’allumait » « semblable » ou encore « soufflaient des vapeurs ».

Angelo se laisse tellement absorbé par ce qu’il voit qu’il en a presque une vision fantastique.

Cette vision fantastique est observée tout d’abord par ce paysage qui est décrit de façon détaillé possédant de nombreux verbes d’action à l’imparfait « attisait » « faisait » « sentait » « s’allumait » « couvraient » « s’enchevêtraient » « ouvraient » « dansait » « gonflaient » « montraient » « soufflaient » « festonnaient » et enfin « découpait ». Ces verbes font de ce paysage nocturne une sorte de « danse » nocturne en effet ce paysage devient

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