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Zola " L'Oeuvre "

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Par   •  29 Janvier 2014  •  4 237 Mots (17 Pages)  •  1 187 Vues

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L'Oeuvre

Zola

publié en 1986

Chapitre I

À Paris, en juillet 1862, le peintre Claude Lantier, l’un des fils de Gervaise , un jour de pluie violente, trouve en bas de chez lui une jeune fille venue de Clermont et perdue dans Paris, qu’il convainc de se réfugier chez lui. Au matin, découvrant sa beauté, «la figure qu’il avait inutilement cherchée pour son tableau» (page 19), il la saisit dans un dessin alors qu’elle dort encore ; puis, à son réveil, la supplie de prendre la pose, apprend son nom : Christine, mais doit la laisser partir.

Chapitre II

Le lendemain, il reçoit la visite de son ami d’enfance à Plassans, l’écrivain Pierre Sandoz, qui vient prendre la pose pour «un monsieur vêtu d’un simple veston de velours» qui figurera dans son grand tableau intitulé “Plein air” où «dans un trou de forêt [...] une femme nue était couchée» tandis qu’«au fond, deux autres petites femmes, une brune, une blonde, également nues, luttaient en riant» (page 33). Ils échangent des souvenirs du collège, de leurs escapades dans la campagne avec leur camarade, Dubuche. Mais Claude, admirateur de Delacroix et de Courbet, voulant «faire autre chose» mais reconnaissant : «Ah ! quoi? je ne sais pas au juste !» (page 45), est préoccupé par son tableau, se remet à la tâche qu’il ne peut abandonner même quand, Dubuche, qui est étudiant en architecture, étant arrivé, ils devraient aller prendre un repas. Il en vient à considérer que «c’est encore raté» (page 53). Le père Malgras, un habile marchand de tableaux, vient rôder pour obtenir à bas prix «une petite esquise, un coin de la campagne de Plassans». Claude s’acharnant sur sa toile alors qu’il est épuisé commet «un meurtre véritable, un écrasement : tout disparut dans une bouillie fangeuse.» (page 57).

Chapitre III

Le jeudi suivant, devant, comme tous les jeudis, dîner chez Sandoz, il erre dans Paris en quête de camarades, passant dans un atelier d’étudiants en architecture pour qui c’est un jour de «charrette», «une nuit de gros travail» (page 60), puis chez le peintre Fagerolles qui est absent et dont le père se montre très froid, chez le sculpteur Mahoudeau qui, disant travailler à une «bacchante», se fait rabrouer par Claude : «Une bacchante ! est-ce que tu te fiches de nous ! est-ce que ça existe, une bacchante.... Une vendangeuse, hein? et une vendangeuse moderne, tonnerre de Dieu !» (page 67), son but étant «la vie ! la vie ! la sentir et la rendre sans sa réalité, l’aimer pour elle, y voir la seule beauté vraie, éternelle et changeante, ne pas voir l’idée bête de l’anoblir en la châtrant, comprendre que les prétendues laideurs ne sont que les saillies des caractères et faire vivre, et faire des hommes, la seule façon d’être Dieu !» (page 83). Survient Jory, qui est monté de Plassans à Paris pour faire de la littérature mais qui se soucie surtout de femmes. Et ils partent tous pour un grand tour dans la ville qui, de Montparnasse, les conduit au «café Baudequin» (page 75) aux Batignolles où ils effarent les bourgeois, puis les fait revenir chez Sandoz pour le joyeux repas qui se poursuit jusque dans la nuit. Vient leur rendre visite le grand peintre Bongrand qui avait, avec sa “Noce au village”, «apporté une formule nouvelle» (page 87). Claude sort avec lui à quatre heures du matin, pressé de retrouver son tableau «comme on retourne chez une femme adorée, le coeur battant à grands coups». (page 89).

Chapitre IV

«Six semaines plus tard», alors qu’il travaille à «son grand tableau» «en artiste combattu et obstiné» (page 89), il reçoit la visite impromptue de Christine à qui il déplaît de voir que «cette fille nue avait son visage» (page 92), qui est «blessée par l’emportement de la peinture, si rude, qu’elle s’en trouvait violentée, la chair meurtrie» (page 93). Aussi s’enfuit-elle, pour revenir cependant et de plus en plus régulièrement. Elle lui raconte alors sa triste enfance à Clermont auprès d’un père infirme et d’une mère cloîtrée ; après leur mort, son passage dans un couvent car elle voulait devenir religieuse ; sa vie chez sa patronne, madame Vanzade, dans son hôtel de Passy. Puis elle en vient à mettre de l’ordre dans l’atelier. Enfin, ils sortent ensemble dans l’île Saint-Louis puis plus loin, admirant le paysage de la Seine, des ponts et des quais. Un jour, ils sont vus par les amis de Claude ; un autre, ils sont surpris par la visite impromptue de Jory et d’une femme prête à se déshabiller sur le champ pour poser alors que Christine, confuse, est cachée derrière un paravent. Mais elle en vient à «éprouver de l’intérêt pour ces toiles abominables», «s’attendrissant de cette rage de travail, de ce don absolu de tout un être» (page 109). Mais, alors qu’expire le délai pour l’envoi au Salon, Claude ne parvient pas à terminer la femme nue de son tableau. Christine, qui a compris son tourment, pose de nouveau pour le visage ; puis le peintre se débattant avec différents modèles pour rendre le corps, elle accepte de se mettre nue : «Jamais la chair de la femme ne l’avait grisé de la sorte, son coeur battait comme devant une nudité religieuse. […] Pendant les trois heures, elle ne remua pas, elle ne souffla pas, faisant le don de sa pudeur, sans un frisson, sans une gêne.» Et ils sont saisis d’«une tristesse infinie, inconsciente et innommée […] comme s’ils venaient de gâter leur existence, de toucher le fond de la misère humaine.» (page 115)

Chapitre V

Le 15 mai, Claude se rend, avec Sandoz, au Salon des Refusés que l’empereur a ordonné de faire tenir à côté du Salon officiel au Palais de l’Industrie. Lui, qui était «d’une crédulité et d’une sensibilité de femme, au milieu de ses rudesses révolutionnaires, s’attendant toujours au martyre, et toujours saignant, toujours stupéfait d’être repoussé et raillé» (page 120), entend d’abord, devant d’autres tableaux, des «ignorants qui jugent de la peinture, exprimant la somme d’âneries, de réflexions saugrenues, de ricanements stupides et mauvais, que la vue d’une oeuvre originale peut tirer à l’imbécillité bourgeoise» (page 128), et constate amèrement que c’est devant “Plein air”, dont il reconnaît bien les défauts, qu’est suscitée l’hilarité la plus bête et la plus méchante. Mais, «dans le désastre de ses illusions, dans la douleur

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