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Vénus anadyomène, Rimbaud

Commentaire de texte : Vénus anadyomène, Rimbaud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 704 Mots (7 Pages)  •  937 Vues

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Commentaire de texte Rimbaud:

Introduction:

Rimaud est un poète français du XVIIe siècle. Il fait parti de l’une des figures majeurs de la littérature française. Il fait parti du mouvement du symbolisme.

Dans son sonnet de 1870 intitulé « Vénus anadyomène », extrait du recueil des Cahiers de Douai, Rimbaud s’inscrit dans cette voie et propose un traitement  iconoclaste du motif mythologique de la naissance de Vénus, universellement connu par ses repésentations littéraires et picturales. Dans ce poème, considéré comme l’un des plus provocateurs de la littérature française, l’auteur se livre, en effet, à une parodie qui ouvre la voie à une poésie nouvelle.

Nous allons alors nous demander en quoi ce poème de Rimbaud peut-il être considéré comme une parodie

Nous montrerons comment Rimbaud arrive à ses fins en étudiant successivement les aspects dépréciatifs de la description et les effets parodiques tirés de son organisation.

I- A) Tout d’abord, le sujet du thème est en effet celui de l’évocation d’un corps sortant d’une baignoire. C’est un sujet prosaïque et le champs lexical associé est celui du corps. On remarque que le mouvement de la description va de haut en bas. Le vers 1 évoque la  « tête » et le chute du poème, de façon choquante, « l’anus ». Si l’évocation des parties du corps ne permet pas de dire si il s’agit d’un homme ou d’une femme:

« tête »V1 , « cheveux »V2 , « col »V5, « omoplates »V6… On note cependant une connotation animale très présente et qui participe à la monstruosité du corps décrit. En effet, « l’échine »V9  et « la croupe » V13 sont des termes qui s’emploient plus couramment pour évoquer un cheval.

Cette dissection du corps va nous amener à remarquer l’omniprésence de la laideur.

B ) En effet, la femme est dévalorisée dans ce poème.

Le poète semble jouer avec les attentes du lecteur et les clichés qui accompagnent généralement la description de vénus. La « femme » semble rappeler la déesse mais la couleur « brune » l’en éloigne.
On constate une première inversion  de la représentation mythique. Bien des aspects de la description évoquent la vieillesse :
– «vieille baignoire » « cercueil ».
– Le participe « ravaudés » au vers 4
– la rencontre à la rime  de « tête » et « bête » qui désacralise le personnage.
– Jeu sur le double sens du mot « bête » : peut désigner un geste maladroit, une femme sotte mais le terme  peut aussi conférer une dimension animale à la femme.
– le terme « déficits » : désigne des défauts, des imperfections physiques ; « ravaudés », renchéri par le groupe adverbial « assez mal » ruinent toute vision élogieuse et font de cette Vénus une prostituée vieillissante et décatie dont le maquillage ne suffit plus à gommer la laideur. Le verbe « ravauder » désigne aussi le raccommodage des vêtements usés.
– L’expression « fortement pommadés » v 2 suggère des soins de beauté maladroits,
 incapables de lutter contre la laideur due à l’âge. De plus ce terme oppose le fard et l’artifice à la beauté naturelle, attribut de la déesse.
– L’allitération en [S] du vers 4   cherche à traduire l’amollissement des chairs.
– La « rondeur des reins », symbole de féminité est immédiatement mise en doute ou atténuée par le verbe modalisateur « sembler » ce que la comparaison avec « les feuilles plates » vient confirmer.
– Les allitérations en [S] du 2nd quatrain place le portrait sous le signe du plus grand flétrissement.
– La rime « omoplates »/ « plates » ruine toute dimension callipyge de la femme.
– Les adjectifs « gras et gris » dont l’allitération en [Gr] souligne le caractère dépréciatif évoquent la dimension disgracieuse de la femme. Cette allitération semble accroitre la grosseur et les amas graisseux
– Animalisation, notamment avec le terme « échine », puis « croupe » v 13
– Importance également de l’isotopie de la maladie avec le terme « rouge »
– Le motif du tatouage renvoie à l’époque au monde de la prostitution.

La femme est décrite comme une laideur incomparable, mais le poète veut nous fair comprendre qu’il la compare avec moribond à un animal.

C) Ensuite, la comparaison au vers 1 donne le ton: le corps évoqué dort de la baignoire comme « d’un cercueil ». Cette Vénus est bien suggérée sous le signe de la décrépitude, du pourrissement. Les couleurs sont associée à des éléments ou de la baignoire pour en faire ressortir l’aspect sale, hideux et vieilli. Au vers 1, le « fer blanc » peut à la fois être compris comme faisant référence à une baignoire bon marché ou comme faisant référence à l’usure du temps. La beauté de Vénus est souvent associée à la blondeur, ce n’est donc pas un hasard si les cheveux évoqué au vers 2 sont bruns. Cela renvoie à la saleté. Il en va de même pour le « gris » au vers 5 qui renvoie à nouveau à la crasse. Le « rouge » enfin au vers 9, loin d’évoquer les passions, semble une évocation obscène du corps nu. De plus, le corps qui émerge de la baignoire évoque un animal mythologique monstrueux, dans un aspect comme dans les mouvements que son corps imprime « saillent », « rentre » , « ressort » au vers 6. On note, de plus , la polysémie du terme « bête » au vers 3 qui souligne cette idée.

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