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Une vision élogieuse de la guerre

Commentaire d'oeuvre : Une vision élogieuse de la guerre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  947 Mots (4 Pages)  •  725 Vues

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On appelle le 18e siècle, le siècle des Lumières pendant lequel les philosophes

cherchent à diffuser leurs connaissances pour instruire la population. Voltaire

notamment, maniant avec brio le second degré cherche à éveiller l’esprit critique

de ces lecteurs. Lorsqu’il publie Candide ou l’Optimiste anonymement en 1759,

Voltaire n’en est pas à son premier coup d’essais, il avait en effet déjà publié

Zadig en 1747 et Micromégas en 1752. Candide vient du latin « candidus »

signifiant blanc au sens propre mais l’aspect bienveillant au sens figuré,

caractéristique même du personnage principal Candide. Dans ce roman Voltaire

cherche à détourner les caractéristiques du conte classique grâce à l’ironie et aux

personnages aux caractères atypiques. Dans le chapitre 3 de Candide, celui-ci

après s’être fait chassé du château et engagé dans l’armée bulgare, Candide

aveuglé par la philosophie de l’optimisme nous décrit la guerre à laquelle il

assiste d’une vision idéaliste qui s’oppose ensuite à une vision réaliste. Quel est

l’objet de la dénonciation de Voltaire ? Nous étudierons dans un premier temps

la vision élogieuse de a guerre suivie de la dénonciation des horreurs de celle-ci,

auxquelles Voltaire apporte son regard critique.

I. Une vision élogieuse de la guerre

1) Une véritable mise en scène du conflit

- mise en scène sonore : énumération d’instruments « trompettes »,

« fifres », « hautbois », « tambours », « canons ». Les instruments se

répondent et forme une certaine « harmonie »

- Voltaire tort la réalité pour associer la guerre à un divertissement

- « chant te deum » chant pour remercier Dieu d’une victoire : ici les

princes de servent de l’intervention injustifiée de Dieu pour justifier cette

guerre et montrer que Dieu la soutient.

- Mise en scène visuel : énumération d’adjectifs mélioratifs « rien n’était si

beau, si leste, si brillant, si ordonné que les deux armées » :

 Anaphore de l’adverbe d’intensité « si »

Tournure superlative de supériorité

Aspect cérémonial de cette guerre

- polysémie de l’expression « Théâtre de la guerre »

2) L’importance de l’ordre

- les termes « harmonie », « hommes de chaque côté », « chacun dans son

camp », témoignent d’une similitude entre les deux camps qui donne un

certain équilibre.

- La description de Candide est elle aussi établie dans un certain ordre

« d’abord », « ensuite », « aussi », « enfin »

- Forme d’addition dans les chiffres : le nombre de mort va croissant au fur

et à mesure du combat. Ces nombres sont relativisés avec les

modalisateurs « à peu près », « environ », « quelques », « trentaine », « le

- Voltaire donne un regard naïf et optimiste pour idéaliser cette guerre

Voltaire va maintenant utiliser la naïveté de Candide pour dénoncer les horreurs

II. La dénonciation des horreurs de la guerre

1) De la dévalorisation à la déshumanisation des soldats

- « les canons renversèrent … hommes » les hommes sont déshumanisés,

comme si ils tombaient comme des pions + personnification des

- « la baïonnette », « les canons » : même construction  les armes sont

sujets, elles détiennent le pouvoir sur les hommes qui ont alors la position

- utilisation de modalisateurs pour exprimer une approximation du

nombre de victimes tels que « à peu près », « quelques milliers », « le

nombre pouvait se monter à » : enlève de la valeur aux soldats, on voit

...

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