Sujet d'invention incipit roman réaliste

A jamais dans nos cœurs

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Le ciel était d’un gris morose, renvoyant une lumière blafarde sur les rues de New York. Des éclairs jaillissaient. Le tonnerre grondait.  Le vent soufflait d’une force inconditionnée, faisant danser les arbres à son rythme. Une rude tempête s’annonçait.

Johanna, encore enveloppée sous ses draps, fut réveillée par ce vacarme. En effet, du haut de ses 25 ans, le bruit du tonnerre l’effrayait toujours autant, lui procurant ainsi un doux frisson qui traversa son échine. La faible lumière du jour  passait à travers ses rideaux, l’empêchant ainsi d’ouvrir grandement les yeux. Après s’y être habituée, la jeune fille resta là, couchée sur son lit, admirant le spectacle qui s’offrait à elle. Des gouttes, commençaient à tomber une à une, s’écrasant finement sur les fenêtres puis ruisselant tout au long. Ce temps maussade et monotone ne lui inspirait grande joie. Elle aurait aimée restée là, toute la journée, emmitouflée sous sa couette. Cependant, elle devait se rendre à son travail. Elle travaillait en tant que commerçante dans un magasin de prêt à porter situé dans l’une des deux tours du world trade center. Il s’agissait seulement d’un emploi supplémentaire  qu’elle n’exerçait uniquement pour arrondir ses fins de mois et parvenir à payer son loyer à temps. En effet en ces temps rudes, la jeune fille travaillait d’arrache-pied pour joindre les deux bouts. Ce métier, elle ne le pratiquait habituellement que deux fois par semaine, le lundi et le mercredi. Cependant, une de ses collègues étant malade, Johanna qui était d’une bonté sans pareil et qui, étant dans le besoin, se proposa pour la remplacer et travaillait alors ce jour-là : le jeudi 11 septembre 2001.

Après ces courts instants de réflexion elle daigna enfin se lever. Elle posa alors ses pieds sur le parquet froid, à la recherche de ses chaussons, ses poils s’hérissant délicatement à son contact. Puis, elle se leva et se rendit en direction de sa salle de bain. A son arrivée, elle fut surprise par le reflet que lui octroyait son miroir. Face à elle, une jeune fille à l’apparence terne et abattue. Son teint était pâle et livide, ses cheveux ébouriffés, ses cernes bien trop présentes. Elle se glissa alors sous la douche, l’eau chaude coulant lentement sur ses membres et lui procurant le plus grand bien. Le clapotis des gouttes sur le carrelage la laissa s’évader quelques instants, pensant à sa vie actuelle, à la mélancolie dans laquelle elle baignait ... Suite à ces profondes pensées, Johanna revint à elle-même, et décida de mettre fin à ce moment de détente. Après s’être vêtue de son uniforme : une chemise rayée rouge, ornée de petites étoiles bleues, à l’effigie de son pays, elle se dirigea vers la porte d’entrée. Avant de s’en aller, la jeune fille se retourna et contempla comme s’il s’agissait de la dernière fois, son appartement. Composé seulement d’une cuisine ouvrant sur un petit salon dont le canapé faisait office de lit ainsi que d’une salle de bain, cette habitation lui suffisait grandement et elle avait su y faire régner une atmosphère chaleureuse. De plus, elle s’était bâtit une multitude de souvenirs au travers de ces murs, des souvenirs qui la marqueront à jamais.

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