Sujet D'nvention

Consigne→Vous êtes un metteur en scène, vous avez choisit de montrer Dom Juan. Ecrivez vos consignes pour la scène 1 de l'acte I en ne négligeant rien ( décor, costumes, accessoire, déplacements, intonations, etc... )

Scène 1, acte I

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• Décor :

Cette scène se passera dans une ruelle jusqu'à l'entrée d'un palais, avec au devant du palais de la verdure tout autour et un ecalier menant au palais, les grandes portes seront ouvertes laissant apercevoir une pièce étincellante (propre), des statues, des tableaux de femmes, une bonne travaillant (et quelque fois tendant l'oreille vers le discours des deux hommes), quelques meubles, un miroir au bout de la pièce et un apperçu du couloir. Cela se passera l'après-midi vers 2 heures.

• Costumes :

Sganarelle portera un haut blanc à manche courte avec une salopette et un chapeau noirs ainsi que des chaussures noires.

Gusman portera une veste noire sur le haut du buste par dessus d'une chemise blanche avec un jabot blanc, un pantalon noir et des chaussures noires.

• Texte, didascalies, déplacements et intonations :

De la ruelle au palais Sganarelle tiendra son discours d'un ton philosophique en marchant assez vite et en tenant une tabatière, Gusman le suivra. Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien dégal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre. Non seulement il réjouit et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à a vertu et l'on apprend avec lui à devenir honnête homme. Ne voyez-vous pas bien, dès qu'on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d'en donner à droit et à gauche, partout où l'on se trouve ? On n'attend pas même qu'on en demande, et l'on court au devant du souhait des gens : tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d'honneur et de vertu à tous ceux qui en prennent. Puis tout en montant les escaliers, il continuera avec : ''Mais c'est assez de cette matière. Reprenons un peu notre discours. Si bien donc, cher Gusman, que Done Elvire, ta maitresse, surprise de notre départ, s'est mise en campagne après nous, et son cœur, que mon maître à toucher trop fortement, n'a pu vivre, dit-tu, sans le venir chercher ici . Il s'arretera ensuite à l'entrée du palais et en abaissant la voix il ajoutera : '' Veut-tu qu'entre nous je te dise ma pensée ? J'ai peur qu'elle ne soit mal payée de son amour, que son voyage en cette ville produise peu de fruit, et que vous eussiez autant gagner à ne bouger de là. ''

Gusman, ton neutre. - Et la raison encore ? Dis-moi, je t'en pris, Sganarelle, qui peut t'inspirer une peur d'un si mauvais augure ? Ton maître t'a-t-il ouvert son cœur là dessus, et t'a-t-il dit qu'il eût pour nous quelque froideur qui l'ait obligé à partir ?

Sganarelle, ton sûr, persuasif. - Non pas ; mais, à vue de pays, je connais à peu près le train des choses ; et sans qu'il m'ait encore rien dit, je gagerais presque que l'affaire est là. Je pourrais peut-être me tromper ; mais enfin, sur de tels sujets, l'expérience m'a pu donner quelques lumières.

Gusman, surpris. - Quoi ? (Marque un temps d'arrêt, 2 sec) ce départ si peu prévu serait une infidélité de Dom Juan ? Il pourrais faire cette injure aux chastes feux de Done Elvire ?

Sganarelle, balancement de tête, de droite à gauche, en biais. - Non, ( pfffffff ) c'est qu'il est jeune encore, et qu'il n'a pas le courage...

Gusman, étonné.

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