Sonnet Pour Hélène

Le XVIème siècle est, au niveau poétique, défini par un renouveau des figures du Moyen-Age. La principale figure reprise est le sonnet. Un groupe de sept poètes, nommé La Pléiade, va oeuvrer sur cette figure. Dans ce groupe il y avait Pierre de Ronsard, fils de famille aristocratique, en 1524. Il est élevé dans le culte des arts et des lettres par un père admiratif de l'Italie. II se montre également très doué pour les exercices physiques. C'est une surdité précoce qui le fait renoncer à la carrière militaire. Il se découvre alors une vocation pour la poésie. En 1578 parurent les Sonnets pour Hélène, recueil de poèmes commandé par la reine Catherine de Medicis pour sa protégée, Hélène de Surgeres, en peine d'avoir perdu son amant à la guerre. Ronsard, qui était bien plus agé que la jeune femme, a entreprit de lui écrire un recueil de sonnets où il adule sa beauté et la compare avec Hélène de Troie.

Peut-on qualifier les Sonnets pour Hélène de poésie autobiographique?

Tout d'abord nous allons voir le recueil de Ronsard comme autobiographique, puis nous allons montrer qu'il répond également à d'autres attentes, et cela à travers un raisonnement concessif.

Premièrement, qu'est ce qu'une poésie autobiographique dans le cadre des Sonnets pour Hélène?

L'autobiographie est un genre littéraire et artistique qui se caractérise par le fait d'écrire sur sa propre vie. Dans le cadre des Sonnets pour Hélène, Ronsard doit donc évoquer sa propre vie pour qu'on puisse qualifier ce recueil d'autobiographie.

Nous allons émettre la possibilité que oui, les Sonnets pour Hélène est autobiographique. Ce qui paraît le plus logique des arguments est le fait que Ronsard utilise "je" et que dans le sens autobiographie: je = auteur = poète = personnage. Il utilise la première personne dans chacun de ses sonnets, par exemple dans "Quand vous serez bien vielle" (V9) où il utilise également "mon" (V7), puis dans un madrigal dont l'incipit est "si c'est aimer, Madame..." il dit "moi-même" (V9) et "mon" (V12), ou même dans "L'autre jour que j'étais sur le haut d'un degré..." (V1/4/5/7/9/11/14).

Dans cette ouvrage Ronsard évoque les étapes d'une relation amoureuse marquée par le temps, une relation qui durera six ans. Il s'adresse à la femme aimée, Hélène, avec "tu". Il évoque aussi certains lieux et quelques scènes passées avec Hélène "Tes regards foudroyants me percent de leurs rais" livre I poème II. "Depuis deux ans passé, sans que je m'en repente". "Naisse de nos deux amours une nouvelle plante" livre I poème V. "Quand je devine assis auprès de vous" livre I chanson p 282. "L'autre jour que j'étais sur le haut d'un degré. Passant, tu m'avisas, et me tournant la vue" livre I poème IX.

Il fait référance à la mythologie dans de nombreux poème, tel que avec Danaé et les dragons dans le poème XLVIII du premier livre. L'utilisation de la mythologie dans les poèmes d'amour est constante, pourtant, Ronsard va littéralement crée un nouveau langage par la divinisation de son Hélène et

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