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Si nous vivions en 1913

Fiche de lecture : Si nous vivions en 1913. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2020  •  Fiche de lecture  •  7 520 Mots (31 Pages)  •  395 Vues

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Fareed ZAKARIA, Le monde post-américain, Paris, Perrin, collection tempus, 2008 (2011 en français), 384 pages

Auteur :

Fareed ZAKARIA, né en 1964 à Bombay, est un auteur, analyste et journaliste américain spécialisé dans les relations internationales, le commerce international et la politique étrangère des États-Unis. Après avoir suivi les cours de sciences politiques de Samuel Huntington et Stanley Hoffmann à Yale et Harvard, il dirige aujourd'hui le Newsweek International et écrit pour le New York Times, le Wall Street Journal et le New Yorker. Il est également l'un des présentateurs-vedettes de CNN.

Ouvrage : 

Cet essai a une place importante dans la carrière de l'auteur car, lors de sa parution en 2008, il avait été aperçu dans la main de Barack Obama lors de sa campagne pour les présidentielles.

A travers Le monde post-américain, Fareed Zakaria défend l'hypothèse d'un XXIe siècle post-américain, régi par l'émergence de nouvelles puissances. Il s'intéresse notamment à l'émergence de la Chine et de l'Inde. Pour lui, les États-Unis restent la principale puissance mondiale mais doivent revoir la gestion de leur politique étrangère en fonction des nouveaux pôles qui apparaissent.

Plan :

L'ouvrage se compose de 8 chapitres, le premier pouvant être considéré comme une introduction. Chaque chapitre est ensuite divisé en plusieurs sous-chapitres.

  1. Le rallye fou de la croissance

Depuis 2008, le ralentissement économique est grave. Il est dû à sa propre prospérité : taux d'inflation bas et croissance économique sur tous les continents : en 2006 et 2007, deux tiers des pays connaissent une croissance annuelle supérieure ou égale à 4%. Cette croissance provient de facteurs politiques (la chute de l'URSS a entraîné une stabilité politique), économiques (le capitalisme et le libre-marché sont reconnus comme seuls modes de fonctionnement économique viables, de nouveaux accords et de nouvelles institutions incitent à intégrer le système des échanges internationaux, les banques centrales modèrent les cycles d'activité économique pour éviter des récessions trop importantes) et technologiques (les NTIC, dont les coûts ont chuté, ont permis une unification de l'économie mondiale). Cependant, cette prospérité économique a aussi engendré la fin de la notion de risque économique en favorisant les investissements dangereux et l'endettement des pays et des entreprises.

Le problème de la dette

Pendant les années de croissance économique, il y avait deux « camps » : les partisans de l'effet de levier (recours à l'endettement) et les prudents. Ceux-là furent plus écoutés que ceux-ci. La dette est donc au cœur de la crise de 2008, surtout aux États-Unis. Les États-uniens consomment plus qu'ils ne produisent et accumulent les emprunts et les dettes, tant à l'échelle des ménages qu'à l'échelle des villes, des États ou du gouvernement. Les États-Unis empruntent donc aux pays émergents, tels que la Chine. Celle-ci a accumulé une réserve de capitaux grâce à l'épargne de son peuple et les a réinvestis en achetant les bons du trésor américain : il y a subvention de la consommation états-unienne. La Chine est désormais, et depuis 2008, le premier créancier des États-Unis et il y a une dépendance mutuelle entre les deux économies.

A toute vitesse vers un monde post-américain

La crise de 2008 diffère des récentes crises car elle s'est propagée au sein de toutes les institutions financières mondiales et pourrait marquer la fin de l'hégémonie économique états-unienne. Cette crise a prouvé que les États-Unis n'avaient pas une économie si solide que le reste du monde pouvait le penser et a permis aux pays émergents de mieux s'affirmer en s'affranchissant de la superpuissance. Ces pays émergents n'ont plus recours au FMI, se portent même garants vis-à-vis d'autres économies et sont appelés à prendre part aux discussions internationales autour des crises (G20).

Tous dans le même bateau

Aujourd'hui, pour régler les graves problèmes mondiaux, seule la coopération internationale permet d'entrevoir des solutions. Ces problèmes peuvent être le terrorisme, la contagion financière, les maladies infectieuses, l'énergie ou encore la sécurité. Pour les maladies infectieuses, la solution semble résider dans l'OMS mais elle manque de moyens financiers pour dicter des règles applicables à tous. Par ailleurs, de nombreux pays refusent de coopérer par méfiance. Néanmoins, ce monde reste un monde pacifique où l'intervention des États-Unis dans les relations internationales devient de plus en plus rare. Pour tirer bénéfice de la crise actuelle, il faut que les principaux pays de la planète travaillent ensemble : il s'agit du grand projet du XXIe siècle.

  1. L'ascension des autres

Dès le XVIe siècle, le monde occidental connaît un essor entraînant une modernité dans tous les domaines et une domination politique de l'Occident. A la fin du XIXe siècle, l'ascension des États-Unis bouleverse les équilibres et les place en position dominante. Désormais, nous connaissons une « ascension des autres » qui se manifeste principalement en Asie mais également en Afrique, en Amérique latine et au Moyen-Orient. Le taux de pauvreté chute grâce à l'enrichissement de ces pays : 40% des individus vivaient avec moins de un dollar par jour en 1981, ils ne représentent plus que 18% de la population mondiale en 2004. La croissance planétaire entraîne la naissance d'un véritable ordre planétaire. Mais cette croissance se doit aussi à des acteurs non-étatiques tels que l'OMC, l'UE, les FTN... Dans tous les domaines autres que politico-militaires, les États-Unis ne dominent plus : nous entrons dans un monde multipolaire.

  1. La coupe est pleine

Les prévisions économiques sur les années 2000, faites au début du siècle, se sont presque toutes avérées fausses, sauf celle qui prédisait que l'économie mondiale atteindrait son taux de croissance le plus élevé depuis 40 ans entre 2000 et 2007. Pourtant, ces années marquent un bouleversement politique mondial avec, entre autres, les attaques terroristes et les guerres civiles. Néanmoins, la guerre a diminué depuis les années 1980 pour tomber à son taux le plus bas en 2004. Les médias qui, grâce à la révolution des NTIC, nous informent de manière instantanée, contribuent à nous donner cette impression de conflits spectaculaires permanents mais nous vivons dans une époque relativement calme.

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