Si c'est un homme, Primo Levi

Objet d’étude: Résistance et déportation durant la Seconde Guerre mondiale 

Extrait: Si c’est un homme de Primo Levi (1947)

        Juif, italien, Primo Levi est arrêté en 1943 à l’âge de 24 ans et il est déporté au camp d’Auschwitz. Dans son ouvrage Si c’est un homme il évoque son expérience au sein du camps. Ce texte situé dans les premières pages du livre raconte son arrivé au train après un effroyable voyage. Quel sont les choix narratifs de l’auteur pour rendre compte de ce moment terrifiant ? Nous verrons dans la première partie a le souci de rendre compte avec exactitude et cherche une forme de neutralité des faits et nous verrons dans un second temps que l’émotion est impossible a contenir et surgit régulièrement.

        Le but de Primo Levi comme il l’a dit dans de nombreuse interview est de témoigner et non de juger, le but de ce texte et par conséquent informatif il va donc privilégies des éléments objectifs, l’utilisation de phrases déclarative et pas de présence de phrase exclamative. On un donc un texte descriptif qui présente un décors, on a un «large quai», «l’obscurité», «les projecteurs» ainsi qu’«une file de camion». Le récit est au passé et présente une chronologie des faits: «la descente des trains», «le tri», «la séparation entre les deux camps». Il y a aussi d’autre éléments objectif tel que la précision des chiffres données: «96 hommes», «29 femmes», «plus de 500», «une dizaine de S.S.». D’autres éléments sont inattendu, Levi insiste sur le calme de la scène «tout se tue à nouveaux» (ligne 5), «le silence» (ligne 7), «sans hausser la voix» au sujet des S.S. (ligne 10) et l’expression «un silence d’aquarium» (ligne 14). Quand Levi rapporte le dialogue qui s’amorce au troisième paragraphe, on retrouve le souci de l’action de dédramatisé, pour cela les S.S. sont comparés a de simples agents de police. Le texte évoque la tranquille assurance des S.S. et le fait qu’ils évoquent des paroles rassurante et maladroite tel que «bagage après», «après de nouveaux ensemble», «bon, bon rester avec enfants».

        Néanmoins, Levi nous raconte quelque chose qui a beaucoup avoir avec l’horreur et bien entendu son texte en témoigne.  La présentation du texte est d'emblée dramatique, dès la 1ère phrase tout espoir est anéanti «et brusquement ce fut le dénouement». Si Primo Levi insiste beaucoup sur le silence il insiste également sur la rapidité: «rapidement», «en moins de 10 minutes», «personne n’eut le temps», «un moment encore». La présentation des allemands et évidemment négative primo Levi rappelle leurs violences, leurs cruautés: «des aboiements barbares qui leur sont naturels», «les S.S. qui se tienne avec l'air indifférent» «leurs hargne séculaire», «le visage impassible», «d’un seul coup en pleine figure». A la ligne 44, Primo Levi porte un jugement «d'une tristesse», il énonce également le nombre de morts «plus de 500 en une nuit», il réutilise également l'expression «leurs travail de tous les jours». Il utilise également de l'ironie «une nécessité historique de mettre à mort les juifs» qui est une terminologie nazie. Selon les nazis un acte d'humanité et un acte dégénéré. Le texte montre clairement pour qui il a de l'empathie et avec lui le lecteur. Les victimes ont des noms: «le couple Renzo et Francesca», «le père Aldo Lévi et sa fille morte Emilia» (2 personnages sont alors décris), les compagnons de primo Levi ont entre eux des rapports familiaux qu'il rappelle à la fin du texte «nos femmes, nos parents, nos enfants» de manière systématique il emploi le «nous» qui est un pronom incluant et c'est d'ailleurs tout l'intérêt de ce témoignage qui est un témoignage de l'intérieur.

...