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Scene 11 Ile Des Esclaves

Dissertation : Scene 11 Ile Des Esclaves. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2014  •  1 016 Mots (5 Pages)  •  3 883 Vues

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Introduction

Situation

scène de conclusion; nécessité d'un dénouement d'ordre dramatique ; quelle est la portée philosophique de ce dénouement, et donc du déroulement dramatique de la pièce?

1. les rapports entre les personnages

2. un dénouement de comédie

3. une philosophie de la société

I) Les rapports entre les personnages

- réapparition de Trivelin qui avait disparu de la scène quand la situation lui échappait (parodie de scène amoureuse, plus tentative de séduction des maîtres par les esclaves). Continuité du rapport de père à enfants vis-à-vis des serviteurs (reprise de l'expression "mes enfants", déjà utilisée à la première apparition du personnage, scène 2 et renforcée dans la réplique suivante par l'adjonction de "chers" : "mes chers enfants").

- importance de la désignation des personnages par leur véritable identité : trois d'entre eux sont nommés de la même manière: uniquement par le prénom; utilisation égale du vouvoiement; même procédé d'interpellation: "vous"...

- Présence du lien affectif renforcée par le thème du baiser: - baiser commandé par Trivelin à ses enfants (lien paternel); - baiser voulu par les esclaves qui reprennent, cette fois volontairement, une attitude de soumission qui leur était autrefois imposée avec violence

- Présence scénique muette des maîtres qui, certes, retrouvent leur statut de maître, mais sans avoir retrouvé totalement le pouvoir de la parole: ce sont les valets qui ont le monopole de la conclusion, aussi bien dans les actes (ce sont eux qui décident d'embrasser leurs maîtres), que dans les propos.

Il) Un dénouement de comédie

- une scène d'abord placée sous le signe de l'émotion: pleurs, embrassements, attendrissement; on est proche du drame bourgeois selon la conception de Diderot. Conception du théâtre selon laquelle le spectateur doit être ému par ce qu'il voit: ainsi, il pourra quitter le théâtre meilleur qu'il n'était en y entrant. Ici, tout autant que le spectateur réel, ce sont les anciens maîtres, devenus spectateurs de profit.

- présence d'éléments légers qui assurent la continuité du climat de comédie de la pièce,

a) grâce à la présence d'Arlequin d'abord: maladresses de langage ("en fin finale"); suffisance du personnage qui s'approprie un lexique réservé aux nobles: "rois" "reines" admirables" "vertu", "presque aussi honnêtes que nous"; on peut même voir dans le pluriel "rois et reines" un pluriel de majesté: il concerne seulement les deux valets. Contraste entre ce langage et la personnalité d'Arlequin qui a su rester spontané tout au long de la pièce, et qui n'a jamais cédé au plaisir de la vengeance;

b) grâce à la conclusion annoncée par Trivelin : "Que la joie à présent et que mes plaisirs succèdent...": un divertissement dansé et chanté clôt la pièce. Selon la critique d'un journal de l'époque, le Mercure, "des esclaves se réjouissent de ce qu'on a brisé leurs chaînes". (note des éditions du livre de poche). Une fin qui reste dans la lignée de la comédie italienne et qui met un point final à la touche pathétique, tout en intégrant l'idée

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