Répétition Scène 7 L'Atelier

1) L’extrait débute par un impératif « lis » qui constitue l’ensemble de la première réplique d’Hélène : Simone vient d’obtenir l’acte de décès de son mari après de longues démarches administratives longues et pénibles et Hélène le lui a réclamé pour le consulter. Elle ordonne à Léon, qui vient d’entrer sur scène, de le consulter à son tour. La répétition de cet impératif dans « lis » et « lis jusqu’au bout » indique qu’il est très important pour Hélène que Léon consulte l’acte en question d’autant plus qu’elle souhaite qu’il le lise en entier comme l’indique la locution « jusqu’au bout ». Léon, à ces ordres, répond avec assurance qu’il n’en a pas besoin puisqu’il l’a déjà consulté en entier comme le suggère la répétition de l’affirmative « j’ai lu, j’ai lu » suivie de la locution « jusqu’au bout ». On a l’impression que cela ne l’intéresse pas trop et qu’il préfèrerait s’occuper à autre chose, tourner la page sur l’événement qu’il évoque : la mort du mari de Simone et, à travers ce décès, l’acte criminel de la Shoah.

La répétition à quatre reprises des adverbes « très bien » par Léon indique qu’il juge extrêmement convenable, satisfaisant, juste, avantageux et en harmonie avec ses attentes et son idée dont il va préciser la nature dans sa réplique. Léon est d’autant plus heureux qu‘il vérifie bien que le papier administratif soit bien complètement rempli et tout à fait officiel comme l’indique la généralisation « tous les tampons ». Le verbe d ‘état « y sont » indique que, pour la plus grande joie de Léon, le papier officialise bien la mort du mari de Simone. Cette joie, ce bonheur et cette satisfaction transparait à travers l’exclamatif « c’est parfait ! » : il qualifie la nouvelle situation de Simone comme étant sans défaut, excellente et juge qu’elle a accompli son devoir vis-à-vis de son mari.

En fait il est extrêmement content que Simone ait pu obtenir la preuve écrite de la mort de son mari car, selon lui, cela lui enlève un impératif, un devoir qu’elle se sentait obligée d’accomplir comme l’indique la négation au futur proche « elle aura plus à » où l’adverbe « plus » indique la cessation de son action passée : elle se sentait obligée de rendre honneur à son mari par une déclaration de mort officielle. Et pour cela, elle essayait de le rechercher en remplissant des formulaires ou en publiant des annonces autant qu’elle le pouvait comme l’indique l’hyperbole « courir d’un bureau à l’autre » comme si chacun des bureaux des associations concernant les déportés n’était qu’une étape d’un marathon auquel Simone participait où l’arrivée symbolique était l’obtention de cet acte de décès qu’elle détient désormais. D’après Léon, l’arrivée de ce marathon permettrait à Simone de venir plus souvent à l’Atelier pour travailler et gagner un peu plus d’argent comme le prouve la suggestion « elle pourra peut-être rester un peu de temps en temps, un peu assise là ». Les répétitions de « peut », « peu » et « temps » suggère le fait que Simone sera dotée d’une nouvelle capacité, lui offrant l’accès à de nouvelles possibilités notamment par le gain de temps. Elle gagnera plus d’argent en consacrant plus de temps à son travail. Cette idée de travail apparaît à travers la

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