Ruyblas

Ruy Blas Acte V Scène 3

        Ruy Blas est une pièce de théâtre en cinq actes écrite par Victor Hugo en 1838.

Ruy Blas, homme du peuple et valet, est devenu premier Ministre du royaume, après la machination préparée par son maître, Don Salluste. Ruy Blas est secrètement amoureux de la reine. Généreux et désintéressé, il dénonce la corruption de l’état mais vient de se voir obligé, par le retour de Don Salluste, à avouer sa modeste identité à la reine. Dans l'acte V Scène 3, on peut voir que Victor Hugo remet en cause la relation Maître/valet de différentes manières.

        L'amour que Ruy Blas ressent pour la reine le pousse à se révolter contre Don Salluste. Cet amour se ressent dans sa tirade : points d'exclamation, questions rhétoriques, interjections...
On voit également une anaphore adressée à Don Salluste  "vous osez" qui  montre l'offense de Don Salluste envers la reine.

De plus on voit que Ruy Blas reproche a son maître un mauvais traitement :"C'est un monstre. En riant hier il m'étouffait./ Il m'a broyé le cœur à plaisir."). Mais aussi que ce mauvais traitement le touche avec la gradation : "Je priais ! Je pleurais !"

Le valet ne reproche pas seulement des actes a son maître, il s'oppose verbalement a ce dernier. En effet Ruy Blas donne des ordres à Don Salluste : "N'allez point par là", "Allez là dedans prier Dieu !". De surcroît Le valet passe du vouvoiement au tutoiement dès la moitié de la scène. Cela montre une absence de hiérarchie qui était présente tout au long de la pièce. Enfin on voit que le temps de parole n'est pas réparti. En effet Ruy Blas domine son maître en monopolisant la parole avec de longues tirades. Par ailleurs Ruy Blas rappelle à Don Salluste qu'il ne recevra aucune aide : "Personne n'entrera, ni tes gens, ni l'enfer !"

Cette opposition n'est pas valable que verbalement, elle l'est physiquement également. On voit que Ruy Blas enferme les personnages dans la pièce où ils se trouvent pour être a huits-clos, livrés à eux mêmes : "J'ai poussé le verrou depuis longtemps déjà." Rapidement il vient s'opposer devant son maître en lui barrant la route, maître qui tentait de s’échapper. En outre on voit clairement que le laquais a le pouvoir sur Don Salluste : "Je te tiens écumant sous mon talon de fer !"On voit bien le symbole de supériorité du valet sur le maître. Et cette opposition est a l'apogée a la fin de la pièce quand le laquais assassine son maître.

        En définitive on voit que Ruy Blas  est un héros romantique qui se révolte contre son maître par amour pour la reine et va jusqu'à le tuer. Cette révolte est progressive. Son maître reste néanmoins fier et meurs sans supplier Ruy Blas, ce qui montre qu'il n'y a pas d'inversion des rôles totale.

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