Rimbaud, Vénus anadyomène
Cours : Rimbaud, Vénus anadyomène. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar abansard • 18 Mai 2021 • Cours • 1 031 Mots (5 Pages) • 337 Vues
EXPLICATION DE TEXTE RIMBAUD
« Vénus anadyomène »
LECTURE /2
EDT
INTRODUCTION : .Présentation : poète prodige, écrit jeune, meurt prématurément après une vie tumultueuse 1854-1891.Il n’a que seize ans lorsqu’il compose les poèmes en vers des deux Carnets de Douai , qui témoignent de son génie précoce et dès lors de sa volonté de changer la poésie et la vie.
.Sujet : description d’une Vénus qui se révèle être une prostituée vieillissante
.Problématiques : Quelle nouvelle image de Vénus ? En quoi la démarche de Rimbaud est-elle parodique et innovante ? En quoi propose-t-il une nouvelle poésie ? nouvelle image, nouveau langage, nouvelle poésie
MOUVEMENTS : vision de haut en bas au fil des strophes
I.Une vision d’ensemble (quatrain1)
II.Une description progressive et détaillée, symbolique (quatrain 2 et sizain)
I.UNE VISION D’ENSEMBLE :
.le titre promet l’évocation d’une »Vénus » sortant des eaux comme l’a peinte Botticelli : déesse de l’amour incarnant la beauté. L’adjectif renvoie à la posture de la déesse sortie de la conque
.La vision repose sur l’esthétique de la surprise : évocation du « cercueil vert » couleur évoquant la vieillesse et les baignoires en zinc, peintes en vert et qui sont en « fer blanc », c’est-à-dire en tôle de fer, impression confirmée deux vers plus bas avec « vieille baignoire » parodie des eaux d’où émergeait Vénus ; idée de mort présente=> le topos est détruit dès le début
.Impression presque surnaturelle, mais aussi grotesque avec « une tête » et « émerge » comme une apparition sur le mode de la dérision=> rien de mythologique, ni de féérique
.La déesse est transformée en « femme à cheveux bruns » chevelure s’opposant à la blondeur de celle de Botticelli, doublement connoté négativement avec « fortement pommadées »= pommade excessive, vision peu gracieuse et peu naturelle
.Vision encore aggravée par la rime « tête » renvoyant à l’humain rime avec « bête » renvoyant métaphoriquement à l’animal et évoquant l’absence d’intelligence ; cette femme est aussi faible car vieillie avec « lente »
.cela est confirmé avec une forme d’exhibition : « montrant » de sa mauvaise santé et de sa laideur : « déficits »=trous + « mal ravaudés »= réparés, comblés=> vision péjorative
III.UNE VISION DETAILLEE :
.Evocation précise, anatomique, forme de réalisme, qui donne à voir les parties du corps de manière péjorative « le col gras et gris » le cou, allitération en gutturales désagréables e p eu esthétiques. Les mots choisis sont prosaïques comme « omoplates dos » et bien d’autres et donc peu poétiques.
.Vision d’un corps peu harmonieux « larges saillent court » cela renforcé avec les assonances en /a/ « gras larges plates saillent » voyelle éclatante qui met en relief et à nu la laideur la disgrâce
.Image d’un corps autonome, presque fantastique dans ses mouvements disgracieux ,comme un automate donc grotesque « qui rentre et qui ressort … prendre l’essor »
.La vision commence à devenir étrange avec cette vie particulière qui anime le corps et les images qu’il crée « graisse paraît » « rondeurs semblent prendre l’essor » vision qui devient inquiétante, intrigante=> poésie de la laideur, qui dégoûte et fascine
...