LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Rhinocéros, Eugène Ioneco

Commentaire de texte : Rhinocéros, Eugène Ioneco. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2012  •  Commentaire de texte  •  1 031 Mots (5 Pages)  •  979 Vues

Page 1 sur 5

Au XXe siècle, le mouvement littéraire en France est l’existentialisme. Il est caractérisé par l’ engagement social et politique de l’écrivain. Ce courant est témoin de différents bouleversements après la seconde guerre mondiale qui a entrainé des conséquences néfastes sur la destinée humaine, par la suite des écrivains sont engagés à traduire le non-sens et l’absurdité de cette situation, ils ont exprimé leurs contestations face au monde à travers le théâtre absurde. C’est ce que fait Eugène Ionesco un représentant de ce théâtre parmi d’autres, il a traité dans sa pièce Rhinocéros le dangereux phénomène de massification en se servant de ses personnages et de sa mise en scène. On peut voir ce fait par l’exposition des personnages absurdes qui incarnent le conformisme et adoptent la massification, puis on verra la réussite d’Ionesco à créer une atmosphère scénique qui permet l’insertion de ses personnages dans un grand mouvement de masse.

Tout d’abord, Ionesco expose des personnages absurdes qui incarnent des notions de conformisme et de doctrine pour adopter la massification. En effet, les personnages présentés par l’auteur partagent des infinités qui les déshumanisent et qui facilitent leur adhésion à une collectivité. En effet, L’auteur se sert de la personnalité absurde de Jean pour montrer aux spectateurs son intransigeance. Par la force de son caractère opiniâtre et la confiance en ses idées, Jean impose ses principes à son entourage, surtout à Bérenger qui est inadapté à cette société conformiste. Jean croit à la lutte et à la volonté : «la vie est une lutte, c’est lâche de ne pas combattre!» (p.34) et il exprime ses pensées avec une rigidité. Cette attitude fanatique l’empêche de tenir compte du point de vue des autres. Ses sens d’inhumanité et du mépris traduisent aussi son caractère intolérant, ce qui explique son abus sur les autres pour imposer ses principes, sans permettre l’indifférence, et par la suite le rend sensible au commandement de la majorité. De plus, Ionesco pose un autre modèle d’absurdité en Botard, c’est un personnage simple, naïf, mais il critique toujours toute chose et il ne raisonne pas, il est antiraciste, mais ce dernier pense que la métamorphose en rhinocéros est une menée pour la classe sociale la plus basse : «c’est toujours sur les petits qui tombe. S’il ne tenait qu’à moi…» (p.79), Il veut les défendre, ce qui appuie sa sensibilité au pouvoir de la collectivité. Également, d’Ionesco se contente de souligner deux de ses personnages avec un caractère hautain. A cet effet, le premier personnage est Jean, il montre sa supériorité dans son discours avec Bérenger : « je vaux mieux que vous. L’homme supérieur est celui qui remplit son devoir.» (p.14), ce vocabulaire souligne une mentalité absurde et le fait d’être sûr de lui-même, il n’accepte pas à être induit dans l’erreur, ce qui prouve son fanatisme. Jean suit sa mauvaise foi dans son raisonnement en ayant confiance à sa puissance, donc il cède facilement à la massification. De même, Ionesco fait ressortir ce caractère de supériorité chez Botard aussi, la mauvaise foi de ce dernier suscite son orgueil, son vocabulaire : « je n’ai jamais la berlue» (p.77) soulève ce caractère, Botard ne cède pas même s’il a tort, ce qui le fragilise et le succombe

...

Télécharger au format  txt (6.3 Kb)   pdf (83 Kb)   docx (9.9 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com