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Revue de l'article La Fête de la Déesse de la Raison pendant la Révolution

Fiche de lecture : Revue de l'article La Fête de la Déesse de la Raison pendant la Révolution. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Octobre 2013  •  Fiche de lecture  •  1 649 Mots (7 Pages)  •  883 Vues

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Paix

Guerre

» vigueur «

» dépeuple les États «

» ordre » social

» désordre « , » licence » (= liberté incontrôlée)

« force » des lois « nécessaire »

» lois… forcées de se taire «

« elle favorise la population »

» elle rend incertaines la liberté et la propriété «

« favorise…l’agriculture »

» les terres deviennent incultes et abandonnées «

« favorise… le commerce

» fait négliger le commerce «

Cette opposition parallèle, presque terme à terme, associe la paix au « bonheur » dans une phrase qui se présente comme un bilan de l’énumération : « en un mot, elle procure au peuple le bonheur qui est le but de toute société ». On peut en conclure que l’auteur voit le bonheur comme une notion à la fois collective (« lois », « ordre social ») et individuelle (« liberté et propriété »), essentiellement fondé sur la prospérité économique : « agriculture » et « commerce ».

Or cela ne peut se réaliser sans une croissance démographique solide. D’où la fin du paragraphe : la guerre « sacrifie » le bonheur d’une « nation » par « la perte d’une multitude de ses membres ». Les ravages sont, en effet, indépendants du résultat des combats, comme le souligne l’antéposition de la négation « Jamais » qui détruit le superlatif suivant : « Jamais les triomphes les plus éclatants ne peuvent dédommager une nation ». Là encore, des termes antithétiques soulignent l’absence totale d’équilibre entre ce qu’apporte la guerre et ce qu’elle fait disparaître : » triomphes les plus éclatants » face à la » perte d’une multitude de ses membres « , » victoires » face aux » plaies profondes « .

=== Le paragraphe entier est donc construit à partir des deux notions antithétiques, l’une fortement valorisée, l’autre nettement dénoncée.

LE RÉQUISITOIRE

La fête de la déesse Raison pendant la Révolution Le deuxième paragraphe est, lui aussi, construit en deux étapes. La première met en place une situation hypothétique avec deux subordonnées qui rappellent que la domination de la raison est une caractéristique de l’idéal recherché par les philosophes du siècle des Lumières, » si la raison gouvernait les hommes « , et plus particulièrement celui du monarque éclairé : « l’empire qui lui est dû ». Mais le lecteur comprend immédiatement qu’il s’agit d’une situation utopique dans laquelle les hommes seraient raisonnables, puisque le connecteur d’opposition « Mais » va ensuite la détruire.

La deuxième étape, avec la série de verbes au conditionnel est une analyse de la conduite réelle des princes. L’auteur y énumère, sous forme négative, les conséquences des actes destructifs auxquels se livrent les « chefs des nations », directement accusés. Les négations permettent de créer des images très représentatives de l’état de violence qui transforme les êtres humains en êtres inhumains. On notera la comparaison à une folie avec l’adverbe « inconsidérément » (sans réfléchir, aveuglément ) ou « les fureurs de la guerre », à prendre au sens étymologique, ou celle à des « bêtes féroces ». Damilaville signale également l’ irrespect du droit : « ils ne saisiraient pas toutes les occasions… ». Tous les prétextes sont donc utilisés, alors qu’il s’agit de pure cupidité : « ils ne regarderaient point avec envie ceux qu’elle a accordés à d’autres peuples ».

Parallèlement, toujours par antithèses, parce qu’il s’agit aussi de définir la paix, ses bienfaits sont soulignés, qui tous impliquent de surmonter le premier élan de violence pour prendre le temps de la réflexion, avec le champ lexical de la tranquillité : « Attentifs à conserver une tranquillité de qui dépend leur bonheur », « satisfaits des biens que la nature a distribués à tous ses enfants ». À la fin de cette partie une conclusion reprend celle du premier paragraphe : « les souverains sentiraient que des conquêtes payées du sang de leurs sujets ne valent jamais le prix qu’elles ont coûté » est symétrique à l’idée de « dédommager ». Ici il s’agit d’un appel non plus seulement à la raison, mais au cœur avec le verbe « sentir ».

Enfin, l’‘utilisation du » Mais » souligne un retour à une réalité différente, celle de princes non gouvernés par la raison : toutes les hypothèses étaient donc bien irréelles. On trouve donc dans cette deuxième partie de paragraphe, de manière affirmative et à l’indicatif, ce qui était exprimé au conditionnel et de manière négative dans

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