LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Resumé La Nausée

Commentaire de texte : Resumé La Nausée. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Mai 2014  •  Commentaire de texte  •  877 Mots (4 Pages)  •  629 Vues

Page 1 sur 4

“La nausée” (1938) : À Bouville, petite ville de France, Antoine Roquentin, intellectuel solitaire, célibataire de trente-cinq ans, vit retiré après avoir vécu une vie de voyages dont, très vite, il s'est lassé. Il travaille à la rédaction d'un mémoire qui traite de la vie d'un aristocrate du XVIIIe siècle, Monsieur de Rollebon. “La nausée” est le journal qu'il a entamé lorsqu'il s'est aperçu, en ramassant un galet au bord de la plage, que les objets ou la perception qu'il en avait avaient changé. À force d'observer une racine, il ne sait plus la nommer. Les objets les plus ordinaires semblent animés d'une vie propre. Lorsqu'il ramasse une feuille de papier, il n'a plus le sentiment de se saisir d'un objet inanimé mais bien d'être touché, comme si celui-ci s'était transformé en animal vivant. Le monde inanimé des choses provoque en lui une impression d'écœurement douceâtre, de nausée. Un après-midi, après s'être examiné longuement dans la glace de sa chambre d'hôtel, il perd le goût de lui-même, ne se reconnaît pas. Comme une nouvelle nausée s'annonce, il se réfugie au café, “Le rendez-vous des cheminots”, dont l'ambiance est le seul rempart qu'il ait réussi à opposer à cette agression, la musique et l'atmosphère bruyante semblant le protéger. Il passe par une série de désillusions et se demande même s'il n'est pas en train de devenir fou. Les mythes rassurants qui justifiaient son existence s'effondrent les uns après les autres dans la dérision. Mais ces désillusions sont autant de démystifications. L'illusion des aventures se dissipe. Simple leurre aussi que les moments parfaits que son ancienne amie, Annie, prétendait créer. À la bibliothèque, son étude sur Monsieur de Rollebon le laisse indifférent ; déçu par les résultats hypothétiques de son travail, il écarte la narration historique et observe plutôt les autres lecteurs et plus particulièrement l'Autodidacte. Ce clerc de notaire, héros grotesque de la culture, a la particularité de vouloir lire systématiquement tous les livres de la bibliothèque municipale en en suivant l'ordre alphabétique. Quant aux gens de bien, qui se figurent avoir trouvé leur place dans la société et l'occupent avec bonne conscience, qui sont engoncés dans leur respectabilité arrogante, qui paradent à la sortie de la messe ou au musée de Bouville, ils sont démasqués par le narrateur qui voit en eux des «salauds». Il rompt tous ses liens avec cette société mesquine, conventionnelle, étouffante, pour mettre à nu l'existence. S'il lui arrive de se laisser aller à quelque lyrisme, ses exaltations passagères se brisent vite : l'horreur de la nature et du monde l'emporte et la nausée le poursuit. Tout en effet est de trop, les hommes comme les choses ; d'obscures menaces pèsent sur la ville, et des proliférations monstrueuses surgissent des campagnes environnantes. Il se sent de plus en plus mal à l'aise devant l'existence des choses puis devant sa propre existence soumise au regard des autres et il la ressent progressivement comme «une mollesse, une faiblesse de l'être». S'il pense à se tuer, il découvre que son suicide lui-même serait dépourvu de sens : il se sentent «en trop» dans un monde «trop plein». Le dimanche,

...

Télécharger au format  txt (5.4 Kb)   pdf (75.1 Kb)   docx (9.9 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com