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René Guy Cadou, étude de Helène Ou Le règne végétal

Note de Recherches : René Guy Cadou, étude de Helène Ou Le règne végétal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Février 2015  •  1 366 Mots (6 Pages)  •  3 440 Vues

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René-Guy Cadou (1920- 1951)

Hélène - La Vie Rêvée (éd. Robert Laffont, 1944)

1 Je t'atteindrai Hélène

2 À travers les prairies

3 À travers les matins de gel et de lumière

4 Sous la peau des vergers

5 Dans la cage de pierre

6 Où ton épaule fait son nid

7 Tu es de tous les jours

8 L'inquiète la dormante

9 Sur mes yeux

10 Tes deux mains sont des barques errantes

11 À ce front transparent

12 On reconnaît l'été

13 Et lorsqu'il me suffit de savoir ton passé

14 Les herbes les gibiers les fleuves me répondent

15 Sans t'avoir jamais vue

16 Je t'appelais déjà

17 Chaque feuille en tombant

18 Me rappelait ton pas

19 La vague qui s'ouvrait

20 Recréait ton visage

21 Tu étais l'auberge

22 Aux portes des villages

Hélène

René Guy Cadou est né en 1920.

En 1943, une jeune fille, Hélène, elle-même poète, vient avec un groupe d'amis le voir. Débute aussitôt une correspondance poétique et amoureuse ; il l'épouse en 1946 et la célèbre notamment dans "Hélène ou le règne végétal" publié en 1951 (Le poète est mort de maladie en mars de la même année, à 31 ans).

La composition du poème : rimes aléatoires et mètres différents.

Mélange de vers courts et de vers longs : régularité et irrégularité.

Musicalité douces (rimes et assonances).

Aucune ponctuation sauf la virgule au 1er vers = pas de rupture autres que celles soulignées par les vers et leur succession (continuité, harmonie).

Omniprésence de la femme aimée et rencontre

Ce poème, extrait du recueil intitulé La Vie rêvée, est adressé à Hélène, la compagne du poète, ainsi qu’en témoignent :

- le titre (« Hélène ») = rapprochement entre titre du poème et du recueil,

- l’apostrophe du premier vers (« Je t’atteindrai, Hélène ») => seule ponctuation, contre-rejet.

- les pronoms et les adjectifs possessifs de la deuxième personne (« ton épaule », v. 6 ; «Tu es de tous les jours », v. 7 ; «Tes deux mains sont des barques errantes », v. 10 ; « sans t’avoir jamais vue », v. 15). Nombreux pronoms personnels de la 2nde personne ;

- femme caractérisée par des images concrètes (tes épaules) et des adjectifs (inquiète).

Ce poème comporte également des marques de présence de l’émetteur, qui s’exprime à la première personne : « Je t’atteindrai Hélène », v. 1 ; « Sur mes yeux», v. 9 ; «Et lorsqu’il me suffit de savoir ton passé », v. 13.

Les adjectifs possessifs de la 1ère et 2nde personne montrent l’insistance sur les éléments appartenant au locuteur ou au destinataire.

Evocation du corps, de la présence physique de la destinataire et du locuteur.

Champ lexical = yeux, épaules, main, visage…

Cette implication de l’auteur favorise l’expression de ses sentiments :

– sa détermination à atteindre Hélène, suggérée par l’emploi du futur de certitude « Je t’atteindrai Hélène » (v. 1) ; il est prêt la chercher partout (voir entrées de vers V 2,3,4,5,6 = à travers, sous, dans, où) ; omniprésence des lieux et du temps = « tu es de tous les jours »).

– l’amour et le bonheur que suscite sa présence ;

– le sentiment d’une sorte de prédestination : « Sans t’avoir jamais vue/Je t’appelais déjà » (v. 15-16).

Une observation des pronoms personnels et la double présence du locuteur et du destinataire montrent que l’émetteur et le destinataire se trouvent réunis dans le texte : « Je t’atteindrai Hélène » (v. 1) ; « Sans t’avoir jamais vue/Je t’appelais déjà » (v. 15-16).

Liens affectifs, proximité et familiarité.

Importance du TU / JE.

Cette rencontre est d’autant plus forte qu’elle fait parfois intervenir le corps des amants, ainsi que le suggère l’évocation des mains et des yeux : « Sur mes yeux/Tes

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