LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

René

Commentaire de texte : René. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Juillet 2015  •  Commentaire de texte  •  409 Mots (2 Pages)  •  1 186 Vues

Page 1 sur 2

René est un roman autobiographique publié en 1802 par François-René de Chateaubriand. L’extrait « Levez-vous vite, orages désirés » nous permettra de démontrer la souffrance du héros, son lien privilégié avec la nature environnante ainsi que son désir d’échapper au mal dont il est atteint. Nous nous attarderons donc à l’amour du héros, à la nature qui l’entoure ainsi qu’à l’impatience qu’il montre à échapper à son mal de vivre.

Tout d’abord, dans cet extrait que le héros souffre d’une instabilité. Dans ce sens, il est facile de voir que René est triste. En effet, la présence d’un champ lexical des sentiments comprenant des mots tels que « tristesse », « mélancolie », « solitaire », « vide » et « manque » traduit de façon évidente le désespoir du héros. De plus, la métaphore « Notre cœur est une lyre où il manque des cordes  » (l. 10) accentue la plainte du personnage et fait de sa fragilité émotive une composante de l’âme humaine. L’extrait présente donc un héros qui exprime l’état permanent de mélancolie qui l’accable, et dont la désespérance s’applique au genre humain tout entier.

D’autre part, on peut sentir que René est emballé. La présence d’un autre champ lexical, comprenant cette fois des sentiments totalement opposés au désespoir (« joie », «bonheur», « enchanté » et « possédé »), met en lumière l’intensité de l’excitation qu’il ressent parfois l’insistance créée par l’accumulation des participes passés (« enchanté, tourmenté et comme possédé par le démon de mon coeur »  (l. 22) vient également souligner l’état de l’agitation qui l’envahit. On comprend alors que René est en proie à une exaltation si intense qu’elle frôle le délire. Or, cette instabilité affective correspond justement à ce que Chateaubriand a lui-même décrit comme le « vague des passions » des premiers romantiques.

Nous pouvons donc confirmer que René apprivoise sa souffrance grâce à la nature qui, parcequ’elle reflète ses états d’âme, l’engage en même temps sur la voie de la libération. Nous avons pu définir le « vague des passions », ce mal de vivre propre à la jeunesse romantique, montrer comment la nature, en parfaite harmonie avec l’homme, lui permet de se définir, et entrevoir comment la religion représente la seule véritable voie de libération. Ce romantisme n’aura toutefois qu’un temps, puisque les tensions politiques et sociales qui suivront la défaite napoléonienne auront vite fait de transformer ce « vague des passions » en « mal du siècle ».

...

Télécharger au format  txt (2.6 Kb)   pdf (68.7 Kb)   docx (8.7 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com