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Qu’est-ce que l’égalité des chances

Analyse sectorielle : Qu’est-ce que l’égalité des chances. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 700 Mots (7 Pages)  •  588 Vues

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1) Qu’est-ce que l’égalité des chances ?

Définitions :

C'est le fait, pour chaque individu, d'avoir une probabilité égale, au moment de sa naissance, d'accéder à n'importe quelle profession et catégorie socioprofessionnelle, quel que soit son milieu social d'origine.

"L'égalité des chances, c'est le droit de ne pas dépendre exclusivement de la chance, ni de la malchance. C'est le droit égal, pour chacun, de faire ses preuves, d'exploiter ses talents, de surmonter, au moins partiellement, ses faiblesses. C'est le droit de réussir, autant qu'on le peut et qu'on le mérite. C'est le droit de ne pas rester prisonnier de son origine, de son milieu, de son statut. C'est l'égalité, mais actuelle, face à l'avenir. C'est le droit d'être libre, en se donnant les moyens de le devenir. C'est comme une justice anticipée, et anticipatrice : c'est protéger l'avenir, autant que faire se peut, contre les injustices du passé, et même du présent."

André Comte-Sponville - Guide républicain, 2004

Les origines du concept

L’idéal politique de l’égalité – au sens où l’on peut l’entendre en France – correspond à l’idéal républicain issu de 1789. Il s’agit de l’égalité devant la loi, qui a pour but de fonder la démocratie libérale : elle est conçue comme garant d’une liberté réelle.

Le but de l’école républicaine, obligatoire et gratuite de Jules Ferry était de permettre l’égalité entre les citoyens (26 mars 1982).

Message radiodiffusé du maréchal Pétain, octobre 1940.

«Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l'idée fausse de l'égalité naturelle des hommes, mais sur l'idée nécessaire de l'égalité des chances données à tous les Français de prouver leur aptitude à servir (...).

Cité in P. Pétain, "Discours aux Français", édition établie par J.-C. Barbas, Paris, Albin Michel, 1989

Cependant, s’il est vrai en France que le caractère obligatoire et gratuit de l’école publique assure l’égalité d’accès à l’éducation, les pouvoirs publics ont pris conscience dans les années 1960 et 1970 des inégalités qui existent en matière de parcours scolaire puis de réussite sociale.

Face au constat de ces inégalités, la puissance publique se positionne, depuis les années 1980, comme garante de l’égalité des chances. Les différentes définitions élaborées autour de ce concept convergent vers l’idée d’une démarche volontariste visant à réduire, voire à faire disparaître, les inégalités engendrées par les différences sociales, culturelles, religieuses, ethniques ou financières sur le statut social des individus.

Loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances

***Les émeutes de novembre 2005 ont démarré suite à la mort de deux adolescents réfugiés dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois, le 27 octobre 2005. Les violences opposant les jeunes des quartiers et les forces de l’ordre ont rapidement gagné toute la France, aboutissant le 7 novembre à la déclaration de l’état d’urgence.

La loi pour l'égalité des chances (loi n° 2006-396 du 31 mars 2006), instaure en France diverses mesures relatives à l'emploi et à l'éducation, proposées par le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement, Jean-Louis Borloo. Elle a été annoncée par Matignon comme réponse aux révoltes sociales de l’automne 2005 dans les banlieues françaises***.

De quoi s'agit-il ?

Ce texte est présenté comme une réponse aux situations d’inégalités et de discrimination qui touchent les populations des quartiers difficiles, notamment les jeunes.

Cinq objectifs principaux sont annoncés :

- favoriser l’emploi des jeunes résidant dans les zones urbaines sensibles

- renforcer la lutte contre les discriminations

- encourager les parents à exercer leur autorité parentale

- renforcer les pouvoirs des maires face aux délits et incivilités

- mettre en place un service civil volontaire permettant l’acquisition d’une formation civique et professionnelle

Les principales mesures sont :

- l’institution de "l’apprentissage junior" à partir de 14 ans, comportant une première phase d’initiation aux métiers (phase initiale) et une seconde phase durant laquelle le jeune se trouve réellement sous contrat d’apprentissage (phase confirmée). La possibilité d’un retour à l’enseignement général à la fin de la phase initiale est prévue.

- 15 nouvelles "zones franches urbaines" sont créées, ce qui devrait porter à 100 le nombre de ces zones dans les quartiers difficiles

- une Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances doit être créée, chargée de mener des actions dans les quartiers.

- les pouvoirs de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) doivent être renforcée, la pratique du "testing" (contrôle à l’improviste des pratiques discriminatoires dans les discothèques, entreprises, agences immobilières, etc...) est légalisée.

- un contrat de responsabilité parentale sera institué pour les parents d’enfants délinquants avec suspension éventuelle de certaines allocations en cas de non-respect de leurs obligations par les parents.

- le service civil mis en place devra concerner des jeunes entre 16 et 25 ans, sa durée sera comprise entre 6 et 12 mois. Il devrait compter 50 000 jeunes à la fin de 2006

2) L’école et l’égalité des chances

L'école est un lieu où l'enfant apprend les savoir et les savoir-faire, les valeurs et les normes, qui lui seront nécessaire pour s'intégrer

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