Préface D'anthologie Poétique

Préface

J’ai décidé de porter mon anthologie vers le thème du « temps qui fuit », puisque ce sentiment de peur face au temps, qui est de plus en plus court à mesure qu’il avance, traverse les âges et inquiète toujours ceux qui prennent conscience que celui-ci s’écoule. En lisant différents poèmes sur le thème du temps on voit que, peu importe les poètes et son époque, le temps fait beaucoup parlé de lui et de manière très variée. Le temps se compose du passé, du présent et du futur. Le passé est souvent consacré aux regrets, aux erreurs qu’on a pu faire mais aussi aux moments formidables qui constituent notre souvenir. On s’est tous déjà dit un jour qu’on aimerait que ce moment ne s’arrête jamais. Ensuite le futur une partie importante du temps, il nous effraie, et nous met souvent en doute, on se demande quels choix devons-nous faire pour nous assurer un bel avenir. Quelques fois on se presse, on a hâte que les choses changent. Mais le plus important, à mon avis, c’est le présent. Il faut profiter du moment présent pour pouvoir vivre pleinement. Mais souvent les gens sont tellement préoccupés par le passé et le futur qu’ils n’ont pas le temps de vivre le moment présent. Carpe Diem ! Ce thème m’inspire beaucoup et mon but est de partager avec vous ce que j’ai appris grâce aux cinq poèmes que j’ai sélectionné. Nous allons étudier dans l’anthologie poétique cinq poèmes d’époques très variées, qui portent sur le thème du temps, qui pour tout le monde je pense semble s’écouler trop vite. On remarquera que pour ces différents poèmes sur le même thème, la vision du temps n’est pas la même. L’anthologie s’ouvrira sur le poème de Baudelaire intitulé «L’ennemi » extrait des Fleurs du mal, écrit en 1857, dans son poème, Baudelaire constate les effets du temps sur lui-même. Pour le poète, le temps qui s’écoule trop vite est un ennemi à la vie qu’il a mené.

Le poème qui suit est un poème de Pierre Ronsard écrit en 1545, « Mignonne, allons voir si la rose ». Il développe ici le thème de la fuite du temps associé à la tentation de l'amour, dans un ton gracieux et malicieux qui renouvelle le thème traditionnel. Il utilise ainsi des effets poétiques (jeux dans les comparaisons, entre l'abstrait et le concret, des sous-entendus, des métaphores et la musicalité), un ton bien souvent parodique.

Le poème suivant a aussi été écrit par Ronsard en 1587, « Quand vous serez bien vieille » Ronsard évoque le « dédain » de la dame et profite de ce thème amoureux classique pour parler du temps qui passe. En effet, la jeunesse et la vie passent, mais la poésie est immortelle. Ronsard nous décrit l'avenir de sa bien-aimée qui après avoir éclaté de beauté et fait tourner les regards telle une fleur épanouie, vieillira malgré tout et ne sera plus celle qu’elle fut dans sa jeunesse. Enfin, l'auteur exprime une idée, celle du temps qui fuit et qui nous empêche d'accéder à l'immortalité. Ce récit est au futur avec des flashback écrits à l'imparfait, ce qui nous donne une impression du temps qui défile très rapidement.

Le Pont Mirabeau est un extrait du recueil Alcools paru en 1913, écrit par Apollinaire. Il y fait allusion à sa rupture avec Marie Laurencin, une peintre avec qui il eut une liaison, et au-delà évoque la

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