Principaux mouvements littéraires

LES MOUVEMENTS LITTÉRAIRES

1- L’humanisme

o Son nom vient du latin « humanitas » = culture

o XVème et XVIème siècles

o L’homme a une place centrale, la culture est la base de son épanouissement : de nouvelle pédagogies naquissent (art oratoire, lettres anciennes, médecine, arts, maitrise de soi…).

o L’homme en littérature :

• Réflexion sur le respect de la personne (critique de la torture), le rôle des princes, la relativité des coutumes et des lois, les fondements de la vérité, l’expérience des voyages

• Thèmes mettant l’homme au centre : la mort, l’amour, la gloire, la nature dans ses rapports avec l’homme (artificiel/naturel)

o Dans le roman : Rabelais avec Pantagruel et Gargantua

o Dans l’essai : Montaigne avec Les essais

o Dans la poésie : Du Bellay avec L’Olive, Ronsard, Labé avec Élégies et sonnets, d’Aubigné avec Les Tragiques.

2 – La pléiade

o Seconde moitié du XVIème siècle

o Genres littéraires antiques (odes, épopée), réactivation des mythes, références savantes qui amènent ces auteurs à se citer entre eux car la poésie est perçue comme le socle premier de la culture

o Défense et Illustration de la langue française de Joachim de Bellay est considéré comme le manifeste de la Pléiade

o Odes, de Ronsard qui reprend la forme poétique de l’Antiquité

3 - Le baroque

o Le baroque naît à la fin du XVIe siècle et se prolonge jusqu’au second tiers du XVIIe siècle. Il est marqué par les guerres de religion.

o Il se caractérise par l’exubérance des formes, le mouvement, les jeux de miroir, les métamorphoses. Mais ceci se dessine sur un arrière-fond pessimiste : la mort est toujours présente, le monde est inconstance et illusion.

o Le baroque s’exprime dans le théâtre et la poésie. Les effets de théâtre dans le théâtre et de mise en abyme sont privilégiés (Corneille, L’Illusion comique).

o Il donne lieu à deux déclinaisons antagonistes : la préciosité et le burlesque. La préciosité s’éloigne du réel en utilisant un langage raffiné (périphrases, antithèse…). Le burlesque se rapproche du réel et emprunte le registre satirique.

4 - Le classicisme

o On le fait coïncider avec le début du règne personnel de Louis XIV (1661). On l’oppose en général au baroque. À la fin du XVIIe siècle, la querelle des Anciens et des Modernes (les Anciens sont pour l’imitation des modèles antiques, les Modernes sont contre) marque la fin du mouvement.

o Le classicisme se caractérise par la recherche de l’unité, de l’harmonie, de l’ordre et de l’équilibre des formes : reflet d’une beauté universelle et intemporelle que le siècle aurait enfin atteinte sous le règne de Louis XIV. Cet idéal concerne tous les domaines, y compris la langue qui doit être élégante et débarrassée de tous les jargons, celui des médecins ou celui des précieux, tous objets de moquerie chez Molière. L’honnête homme, homme social, poli et mesuré, est porteur des valeurs du classicisme.

o La visée de l’écrivain est souvent morale. Il faut plaire et instruire (« placere et docere »). Ainsi la tragédie se doit de purifier (catharsis) les passions ; la comédie corrige le vice des hommes ; les fables délivrent une leçon. Les moralistes, par leurs portraits (La Bruyère, Les Caractères, 1687) et leurs maximes (La Rochefoucauld, Maximes, 1664) participent du même principe. Le roman est concentré et court (Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves, 1678), Pascal dans ses Pensées choisit des formes brèves et discontinues.

5 – Le libertinage

o XVIIème et XVIIIème siècles

o Liberté de penser : en matière de religion, de mœurs, de création…

o Le libertinage est très mal vu de la société contemporaine.

o Séduire et manipuler

o Théophile de Viau avec des poèmes comme Traité de l’Immortalité de l’âme et une tragédie Pyrame et Thisbé

o Pierre Choderlos de Laclos écrit Les Liaisons dangereuses et Donatien Alphonse François de Sade écrit Les Infortunes de la Vertu, La philosophie dans le Boudoir ou encore La nouvelle Justine.

o Dom Juan de Molière est l’œuvre de référence du libertinage : le personnage est athée (liberté de religion).

6 - Les Lumières

o Au XVIIIe siècle, ce mouvement est européen. On parle de siècle des Lumières, de philosophes des Lumières. Attention, la plupart de ces écrivains n’ont pas connu la révolution française, même si leur réflexion l’a influencée.

o L’éloge de la raison et la foi dans le progrès le caractérise. La lumière de la raison permet de combattre l’obscurantisme et la superstition et de faire progresser les hommes vers le bonheur. Pour les Lumières, le monde est explicable de manière rationnelle. L’Encyclopédie initiée par Diderot et d’Alembert se donne comme objectif d’en rendre compte dans tous ses aspects et de le rendre compréhensible.

o Les écrivains prennent des positions très critiques et s’engagent dans leur siècle ; on débat sur l’esclavage, la religion, le clergé, la tolérance et le fanatisme, par exemple. On réfléchit sur les types de gouvernement, le contrat social, et sur la place de l’individu dans la société. C’est le siècle des essais, ainsi que des formes de l’argumentation indirecte comme les utopies ou les contes philosophiques. Tout est bon pour propager les idées des écrivains philosophes et expérimenter leur validité.

o Principaux auteurs : Beaumarchais, D’Alembert, Diderot, Marivaux, Montesquieu, Rousseau, Voltaire

o Les Lumières sont une époque d'aboutissement, de récapitulation, de synthèse – et non d'innovation radicale. Les grandes idées des Lumières ne trouvent pas

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