LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Pour Art Poétique Raymond Queuneau

Mémoires Gratuits : Pour Art Poétique Raymond Queuneau. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Juin 2013  •  1 339 Mots (6 Pages)  •  1 078 Vues

Page 1 sur 6

1 Etude du poème d’Alain Queneau

Structure du poème

Ce poème est en vers libre, il n’a pas de régularité syllabique. Ce poème est quand même un peu structuré puisqu’on remarque qu’il conserve la strophe

On peut remarquer la présence d’onomatopée avec « vlan » ou « d’un seul coup » dans la deuxième strophe ce qui prouve l’utilisation du langage courant oral.

On remarque l’utilisation du même groupe de mot trois fois « bien peu de chose », cela permet de rythmer le poème.

Utilisation de l’ironie

Dans la 1ere strophe du poème, Raymond Queneau utilise des provocations familières comme la comparaison des catastrophes naturelles (typhon, tremblement de terre, cyclone) avec le poème (strophe 1). Avec ces comparaisons, il exprime le fait qu’un poème ce n’est rien du tout c’est-à-dire « bien peu de chose » en comparaison des grandes catastrophes dans le monde (les Antilles, la Chine Formose).

Un poème, en quelque sorte, c’est quelque chose de banal. On peut considérer qu’en faisant cette comparaison, le poète utilise l’ironie pour dédramatiser la poésie.

Dans la deuxième strophe du poème, l’ironie est également présente. On est toujours dans le système de la comparaison. Il associe la poésie à un ailleurs tropical et lointain vers 5 et 6 (la Chine, le fleuve Yang Tse Kiang….), en fait la poésie renvoie au lointain par rapport à soi.

Dans cette strophe, nous avons une figure de style qui s’appelle une prétérition.

La prétérition est une figure de style consistant à parler de quelque chose après avoir annoncé que l'on ne va pas en parler Elle permet de ne pas prendre l'entière responsabilité de ses propos et se reconnaît à l'emploi de formules particulières d'introduction comme « Ai-je besoin de vous dire... » Ou ici dans le poème « ça ne fait même pas le sujet d’un poème » C’est contradictoire ce n’est pas un sujet d’un poème, ça ne vaut pas le coup d’en parler mais au final on en parle quand même.

Cette figure de style influence l’interlocuteur, éveille son attention et attise sa curiosité.

Dans la troisième strophe, le poète dénonce les actions de la vie quotidienne. En France, dans un petit village, symbole du petit cocon, il se passe plein de choses mais ce sont des petites choses, « l’élection d’un nouveau maire », la construction d’une nouvelle école, la modification des jours de marché… alors que dans le monde, il se passe plus de choses importantes comme le démontre la strophe 1 et 2. On assiste à une comparaison ironique entre ces choses : le cocon et le monde le grand monde….

Il veut montrer une ouverture sur le monde « on se trouve maintenant près du fleuve qui ronge l’horizon » on a l’image d’un delta immense entre ce village et le fleuve. Ce poème est le moyen de transport pour ce petit village de s’évader sur le monde. En effet, dans les années 40, l’Instant fatal a été écrit en 1948, il n’y avait pas de nouvelles technologies, l’univers du petit village était confinée.

2 – Conception de l’art poétique de Raymond Queneau par rapport aux poètes du groupement

Utilisation de l’humour et de la langue parlée

En 1948, avec L’Instant fatal, Queneau, poète issu du surréalisme, propose un art poétique humoristique. Il donne la pleine mesure de sa liberté d’invention, construisant une prosodie par laquelle il dérègle l’écriture poétique traditionnelle, où il introduit la langue parlée, la gouaille, l’humour et la familiarité.

Le poète traite les mots comme des créatures vivantes, qui, dit-il, « se sont faits ouvriers ou boxeurs ».

Qu’on ne s’y trompe pas. Il y a souvent chez Queneau plusieurs niveaux de lecture. À côté d’une lecture naïve, plutôt drôle, il y a place pour une lecture plus savante, qui donne sens à un texte qui semble en être dépourvu. Sans oublier une lecture symbolique, où se manifestent les grandes figures de son imaginaire. L’humour étant pour lui un moyen de se protéger contre l’angoisse de la mort, l’instant

...

Télécharger au format  txt (8.1 Kb)   pdf (98.3 Kb)   docx (11.6 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com