Pas sur pas

Pas sur pas

Ce soir,

je flâne, sans bande.

C’est mon trip des soirs de drame.

Gentiment, je glande.

Pas après pas,

Je passe de mon vague à l’âme au macadam.

Pour un peu d’âme,

Je me ressasse toute cette mise à l’amende.

C’est quoi cette vie ?

Ce n’est pas de la tarte.

Je suis un autre « oui »,

Pour qu’on amende la charte.

Dire que je rame pour un bout de vie.

Mais, je n’oublie que le bonheur ne se quémande.

Je veux du feu.

Oui, mais pas sans honneur.

Un peu de feu au cœur.

Enfin, si ça se peut

J’ai froid.

Mieux,

J’ai le cœur froid,

Comme nos nuits de mousson.

C’est la moisson du cœur sauvage sans cage.

Moins on le porte,

Plus on se réchauffe de boissons fortes.

Plus ça nous ravage,

Moins on se porte.

C’est un de ces soirs bien sages.

Je n’ai que du fiel dans mes artères.

Bien des heures, que j’en fume, bien des rues sombres d’ombres,

Et nombre d’artères bien désertes.

Me voilà, bien loin de chez moi.

Je n’ai pas vu le bitume défilé,

Vu qu’à chaque pas déchu,

J’en apprivoise de mon amertume.

C’est l’habitude de la solitude.

On sent moins l’enclume.

On se lasse bien vite du temps qui passe.

On est quitte !

Enfin, c’est ce qu’on se dit.

Chez nous, il est dit,

Que la force est dans la terre.

J’avoue qu’à force de pas,

Je supporte mieux être si amer.

Sans vraiment jamais m’y faire.

Quand la nuit n’étonne plus,

Quand on s’en fout que sonne minuit,

Quand il n’y a plus personne qui nous écoute,

On marche, puis on écoute.

J’écoute

...