Orphée

Orphée

I. Le mythe

 Virgile (poète latin), 4ème chant des Géorgiques, écrit entre 36 et 29 av JC à la demande de Mécène.

 Ovide (poète latin) reprend le mythe dans Les Métamorphoses, écrites en l’an 1, livre X.

 Résumé

Sources utilisées : Contes et légendes mythologiques d’Emile Genest, …

Dans une région de Grèce appelée la Thrace, vivait, un homme appelé Orphée, fils du roi de Thrace Œagre et de la muse Calliope (muse de la poésie épique et de l’éloquence. Cet homme est ce que l’on appelait un aède (un artiste qui chante des récits guerriers à l’aide d’un instrument de musique). Il portait avec lui une lyre (ou cithare) qui lui avait été offerte par Apollon et à laquelle il avait ajouté deux cordes en hommage aux neuf muses. Il chantait si bien que personne ne pouvait résister à sa musique. Tous étaient envoûtés : dieux, animaux, rochers. Charmé par la nymphe Eurydice, Orphée l’épouse. Alors que cette dernière se promène avec les nymphes le jour de son mariage, elle est poursuivie par le berger Aristée, se fait mordre par un serpent et en meurt. Orphée, inconsolable de la perte de son aimée, décide d’aller chercher sa femme aux Enfers. Grâce à sa lyre, il charme Charon (le passeur des Enfers qui, sur sa barque fait traverser le Styx, fleuve des Enfers, aux âmes des défunts), les démons, et Cerbère qu’il endort (chien à trois têtes qui garde les portes de Hadès). Sa musique adoucit tant Hadès (maître des Enfers) qu’il le laisse chercher sa femme. Orphée peut la récupérer à une condition : il ne doit ni lui parler ni la regarder pendant le trajet du retour. Mais, en chemin, suivi par Eurydice, il se retourne et voit ainsi sa femme mourir et disparaître à tout jamais. Orphée demeura inconsolable. Les Bacchantes en éprouvèrent un si vif dépit qu’elles le déchiquetèrent. Sa tête, jetée dans le fleuve Hébros, se déposa sur les rivages de l’île de Lesbos, terre de la Poésie. Son corps est enterré au pied du mont Olympe et selon Ovide, Phoebus aurait puni les Bacchantes responsables de sa mort en les attachant à des racines et se sont métamorphosées en arbres.

II. Orphée et les arts

1. Peinture/sculpture

(Nous avons choisi de les présenter dans l’ordre chronologique du mythe)

 Nicolas Poussin (1594-1665) Paysage avec Orphée et Eurydice– 1650/1653 (collection de Louis XIV et aujourd’hui au Louvre) = 3

Le paysage de ce tableau est un des plus majestueux peints par Poussin. À gauche, une forteresse, semble en flammes. Toute la nature (montagnes, arbres, rivière, baigneurs…) rappelle qu’Orphée, talentueux aède, charme et émeut animaux sauvages, hommes et êtres inanimés. Ce paysage et Orphée jouant de sa lyre suggèrent une tranquille journée d’été secouée tout à coup par un drame : la mort d’Eurydice. Poussin, ne faisant pas référence au berger Aristée, représente l’instant où Eurydice vient d’être piqué par le serpent. Orphée joue de la lyre, ne voit pas la jeune femme piquée par le serpent, que l’on

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