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Nouvelle-Calédonie

Commentaire d'oeuvre : Nouvelle-Calédonie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 072 Mots (5 Pages)  •  549 Vues

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Le récit commence en Nouvelle-Calédonie, probablement en 1988, pendant les événements opposant les partisans d'une Kanaky libre aux autorités françaises. Deux hommes roulent sur une route déserte et en mauvais état. Ce sont deux septuagénaires ; l'un est le narrateur, un Kanak nommé Gocéné ; l'autre, le conducteur, est un Européen du nom de Caroz. Leur route est soudain coupée par un barrage tenu par deux jeunes hommes armés. Ceux-ci renvoient Caroz, lui interdisant, en tant qu’Européen, de poursuivre sa route : il n'a rien à faire là. Gocéné décide de continuer à pied, non sans avoir accepté le thé que lui proposent les deux jeunes hommes. Le vieillard va leur raconter son histoire, leur dire qui est Caroz pour lui, et leur faire comprendre qu'ils ont commis une erreur en le chassant.

Les rebelles commencent par interroger Gocéné : pourquoi était-il en compagnie d'un de ces blancs qui ont toujours obligé leurs ancêtres à courber l'échine ? Gocéné explique que si Caroz est blanc par la peau, c’est un Kanak dans l'âme, puisqu'il a fait de la prison pour avoir défendu son ami. Les rebelles ne veulent pas le croire et Gocéné commence à raconter son histoire. Lorsque Gocéné était jeune, la France était à l'apogée de sa puissance coloniale. Les célébrations à la gloire d'une France qui se voyait porteuse de civilisation étaient nombreuses. L’Exposition coloniale de 1931 fut de celles-là. Le récit de Gocéné emmène les jeunes Kanaks en cette année lointaine. Gocéné et plusieurs autres Kanaks sont désignés, sans qu'on leur demande leur avis, pour prendre part à l'Exposition. Parmi eux se trouve la fiancée de Gocéné, Minoé, et son ami Badimoin. Ils quittent leur village et après une longue marche atteignent la capitale Nouméa où ils sont accueillis par l'adjoint du gouverneur, Joseph Guyon. Quand celui-ci les appelle ses amis, la méfiance des Kanaks s'éveille.

Le 15 janvier 1931, ils embarquent en direction de la France pour participer à l’Exposition coloniale. Sur le bateau, les conditions sont exécrables : certains Kanak contractent la malaria, et trois morts sont jetés à la mer, sans que soient respectés les rites funéraires de leur religion. Quand ils arrivent à Marseille, les voyageurs n'ont guère le temps d'admirer la grande ville puisqu'on les embarque immédiatement dans un train à destination de Paris. De là, ils sont emmenés au jardin d’acclimatation, tout proche du bois de Vincennes. On leur a promis qu'ils visiteront la capitale et qu'ils seront bien logés ; une cruelle désillusion les attend. Ils sont parqués et encagés comme des animaux au jardin zoologique, entre la cage aux lions et le marigot des crocodiles. La nourriture qu'on leur donne est infecte et devant leur cage est planté un panneau qui les désigne comme des anthropophages. Ils doivent se dévêtir, pousser des cris sauvages, se livrer à de grotesques démonstrations. Les Kanaks sont ulcérés, mais impuissants. Quant à Gocéné, il ne quitte pas Minoé des yeux : il a promis au père de celle-ci qu'il veillerait sur elle.

Mais un problème survient. Les crocodiles du marigot sont tous morts ! Cela risque de produire un effet déplorable sur les visiteurs. On en fait donc venir d'urgence, et c'est un cirque allemand qui accepte de

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