Métamorphose du moi

NOTRE VIE PEUT ÊTRE COMPARÉE A UNE MÉTAMORPHOSE ?

La Modernité interroge l’identité de l’individu, qui n’est plus défini car celle-ci est en constante métamorphose. Un changement d’une forme en une autre. C’est-à-dire une transformation importante du corps et du mode de vie. Selon Arthur Schopenhauer, le moi est un élément immuable et c’est le noyau de notre être. Pourtant si l’on écoute Lewis Carroll, le moi serait au contraire une identité instable dans le temps. Deux visions qui s’opposent sur un même sujet, il est donc normal de se demander si dans le fond...Notre vie peut-être comparée à une métamorphose ?

  Courant de sa vie, l’être humain passe par plusieurs stades déterminants. Il commence par le stade nourrisson durant laquelle il est dépendant entièrement de ses parents. Dans le sens où on doit le faire manger, le laver, l’habiller etc. Cette période, certes courte, permet une évolution dans la vie de l’Homme car elle lui apprend les préceptes des codes de vie en société. D’ailleurs pour le psychiatre Jacques Lacan cette période est probablement la plus importante du fait que survint le stade du miroir. Un stade qui permet une prise de conscience de soi, vers l’âge de 2 à 3 ans, lorsque qu’un jeune enfant se reconnaît dans le miroir. A partir de là un changement peut se remarquer dans le comportement de l’enfant. C’est à dire qu’il sait déterminé ceux qu’il lui ressemble. Par la suite survint l’enfance et l’adolescence. Durant l’enfance, l’Homme devient de plus en plus autonome, commence à faire ses propres choix et constate les conséquence de ceux-ci. L’enfant évolue principalement dans un milieu scolaire où en lui enseigne un savoir qui lui sera utile toute sa vie. Durant cette période les goûts de l’enfant changent et commencent petit-à-petit à s’affiner. Cette durée de l’enfance reste encore un peu jeune pour parler de métamorphose. En effet beaucoup de choses de son quotidien restent dictées par ses parents et donc par conséquent le « je » de l’enfant n’a pas encore pris tout son sens. Arrivé à l’adolescence, l’Homme se transforme. Déjà sur le plan physique, sa morphologie change : voix plus grave, la taille, poils… L’adolescent se rapproche du stade adulte tout en s’éloignant de celui de l’enfant. A l’adolescence généralement une crise identitaire survint. On cherche à savoir qui nous sommes vraiment ? Si nos goûts n’ont pas étés façonnés sur ceux de nos parents ? Par conséquent l’être humain finit souvent par se rebeller afin que son « je » soit identique à lui tout seul. Mais chose paradoxale, au premier abord on penserait à une métamorphose voulue mais cela ressemble également à une métamorphose subit. Effectivement le physique n’est pas choisit, il nous est imposé et un retour en arrière est impossible. De plus durant cette période, l’être humain est très influençable et tend parfois à faire comme tout le monde et donc finit par ne pas avoir d’identité propre vu que ses choix pour la plupart, dans ce cas là, sont les mêmes que d’autres. De nos jour l’inscription du « moi je » est différent en fonction du regard d’autrui et ce qui met en question la question de notre identité. C’est d’ailleurs ce que cherche à démontrer Sartre dans « L’Être et le Néant ». Pour lui les gens extérieur nous voit comme nous nous verrons jamais car ils nous regardent de manière objectif qui tend à nous voir comme l’on n’est nous-même. Ensuite après cette période arrive l’âge adulte. La transformation se fait ici, car le métier rentre dans notre quotidien et prend une place importante à tel point que la tendresse de notre jeunesse, les souvenirs paraissent tellement lointain qu’on en finit presque nostalgique. Cette métamorphose est subit de manière tellement brutale parfois qu’il est difficile pour les proches de s’identifier à un être qu’il connaisse depuis toujours. Les adultes changent aussi de mentalité, ils pensent avoir plus de maturité et ont parfois un air prétentieux sur les plus jeunes. Pourtant voilà, les années passent, pour la plupart la vie ne se résume qu’à une simple routine banale qu’ils essayent de se persuader d’aimer. Alors survint cette question de « qui je suis ? ». Les années ont modifier les goûts qui faisaient leur personnalité autrefois comme si donc ce qu’on aime à un point T n’est pas le même à une autre point T. Autrement dit ils n’existent pas d’éléments qui restent identiques tout au long d’une vie. En effet aujourd’hui il possible de naître par exemple femme et finir sa vie dans la peau d’un homme, comme il est possible de changer de prénoms et de noms de famille . Il est même possible de changer de famille. Durant la période d’adulte, se rattacher à notre enfance est compliqué. Ce qui est dommage car pendant l’enfance l’être humain sait être lui même, il sait gérer les éventuels changement. Sommes-nous pas plus heureux pendant l’enfance qu’à l’âge adulte ? A quoi bon avoir une métamorphose si celle-ci nous rend pas plus heureux ? En effet tout enfant aimerait ne pas avoir ses parents sur le dos, faire ce qu’il souhaite, être autonome. Un adulte est autonome pourtant il ne fait pas ce qu’il veut, comme si ce changement l’emprisonnait dans une vie qui n’est peut-être pas la sienne ou en tout cas pas celle qu’il imaginait plus jeune. Et par conséquent aucune métamorphose n’est voulu car les choix qu’on étaient faits mènent à une métamorphose subie. Enfin plus années passent et plus l’être humain se rapproche de la vieillesse et paradoxalement du stade bébé. En effet, à un certain stade de la vieillesse l’Homme n’est plus capable d’agir seul. Alors quelqu’un l’aide à manger, à faire sa toilette et donc l’Homme redevient dépendant de quelqu’un comme un bébé. Pourtant des décennies séparent ces deux stades. Et durant toutes ces années notre vie à continuellement changé. On pourrait citer Éléanor Roosevelt qui disait « Hier est de l’histoire, demain est un mystère, aujourd’hui est un cadeau ». Chaque jour ne se ressemble pas, et donc est un perpétuelle changement. Alors on peut affirmer en disant que notre vie peut-être comparée à une métamorphose.

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