Micromégas - Voltaire

Questions

1. Quelles comparaisons Micromégas refuse-t-il quand il s’agit de définir l’univers ? À quelles données veut-il se fier ?

Micromégas refuse les comparaisons imagées et triviales qui s’adressent à l’imagination : un parterre dont les fleurs (L3), une assemblée de blondes et de brunes (L4-5), une galerie de peintures (L.6). Il préfère se fier à des arguments chiffrés, des preuves logiques qui s’adresse à la raison = dire combien les hommes de votre globe ont de sens (L.10-11).

2. a) Expliquez la fonction des nombres évoqués dans le dialogue.

[…] nos soixante et douze sens (L.13, 15), nos cinq lunes (L.13), mille sens (L.17), cinq cents grandes révolutions du soleil (L.30) => Les nombres évoqués ont un rôle argumentatif, ce sont des données hyperboliques qui ont valeur d’argument frappant pour le lecteur.

2. b) Quelle est la figure de rhétorique alors employée ? Quel effet a-t-elle sur le lecteur ?

L’hyperbole est alors employée : tous les chiffres sont démesurés pour l’entendement humain. L’effet de l’hyperbole sur le lecteur est de montrer que l’homme n’est rien à côté de ces géants, que la grandeur humaine présumée est toute relative.

3. Quels aspects de la condition humaine la discussion entre Micromégas et le Saturnien met-elle finalement en lumière ?

La discussion entre Micromégas et le Saturnien met en lumière non seulement l’insatisfaction humaine : nous nous plaignons tous les jours du peu (L11-12), il nous reste encore je ne sais quel désir (L.17) mais aussi la relativité de l’homme dans l’univers : j’ai vu des mortels fort au-dessous de nous ; j’en ai vu de forts supérieurs (L.19-20).

4. Dans l’esprit du lecteur, quelle comparaison implicite la dernière réplique du Saturnien (L29-36) appelle-t-elle ? Expliquez.

Dans l’esprit du lecteur, la dernière réplique du Saturnien appelle à la comparaison avec lui-même : une impression que la vie est trop courte [c’est mourir presque au moment que l’on est né (L.31), notre existence est un point, notre durée un instant (L.31-32)] et que l’homme n’est rien au regard de l’univers [je me trouve comme une goutte d’eau dans un océan immense (L.34-35)]. Comme ces affirmations suivent l’affirmation de son insignifiance, le discours de Saturnien sous-entend que l’homme n’est qu’une poussière dans l’univers.

Vis-à-vis : Pascal et Voltaire

5. La place qu’accordent les deux auteurs à l’homme dans l’univers est-elle comparable ? Expliquez.

Pour Pascal, l’homme est perdu entre deux extrêmes, il est petit au regard de l’immensité de l’univers mais immense au regard des plus petits êtres de la nature. Pour Voltaire, en revanche, l’homme est toujours insatisfait de sa condition car il ne considère que son infériorité et sa petitesse par rapport à l’univers. Mais les deux auteurs cherchent à rendre l’homme plus humble face à sa condition d’être humain.

6. Pour aborder cette question philosophique, utilisent-ils le même genre de texte, et emploient-ils le même ton ? Justifiez.

Pascal

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