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Michel Foucault (Qu'est-ce qu'un auteur?)

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Par   •  8 Février 2021  •  Compte rendu  •  1 327 Mots (6 Pages)  •  1 012 Vues

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Michel Foucault (Qu'est-ce qu'un auteur?)

Michel Foucault est une figure marquante de la pensée du XXe siècle Cet intellectuel s'est montré rebelle aux partages disciplinaires les plus assurés, répondant aux demandes d'identité par une oscillation permanente : historien dès qu'on exigeait de lui des principes abstraits, et philosophe dès qu'on le renvoyait aux précisions factuelles. Car pour lui, comme pour d'autres au même moment, il s'agissait de construire une pratique neuve de la pensée, et de l'articuler précisément aux points de croisement de la philosophie et de l'histoire, rejetant les anciennes séparations entre la légitimité transcendantale et la factualité empirique. Michel Foucault reprend la théorie de la mort de l’auteur de Roland Barthes, en faisant remarquer que celle-ci est déjà connue dans la philosophie et les lettres depuis longtemps. Dans le contexte de cette théorie, Foucault se consacre à deux sujets principaux : l’auto-référentialité de l’écriture et le rapport entre la mort et l’écriture.

Le thème de l'effacement de l'auteur est devenu, pour la critique, un thème désormais quotidien, non seulement constater sa disparition mais il faut repérer les emplacements où s'exerce sa fonction.

 En ce qui concerne l’auto-référentialité, Foucault constate que l’écriture s’est affranchie de l’expression et qu’ainsi, elle ne se réfère qu’à elle-même donc l'auteur n'est exactement ni le propriétaire ni le responsable de ses textes, il n'en est ni le producteur ni l'inventeur et puis la fameuse question "Qu'est-ce qu'un auteur?" commence a se mettre en place. Foucault à commencer par emprunter la formation à Becket : "Qu'importe qui parle, quelqu'un a dit n'importe qui parle". Dans cette indifférence s'affirme le principe éthique qui est fondamentale dans l'écriture contemporaine, il utilise le mot "éthique" parce que cette indifférence n'est pas tellement un trait qui caractérise la manière dont on parle ou dont écrit mais plutôt une sorte de règle essentiel et un principe qui ne marque pas l'écriture comme résultat mais plus la domine comme pratique. Foucault veut insinuer avec cette phrase que l’écriture est un jeu de signes ordonné qui tient moins compte du contenu signifié que de la nature même du signifiant et cette régularité est toujours entrain de transgresser        . L'écriture s'étale comme un jeu qui va inévitablement au delà de ses règles, c'est pas un geste d'épinglage d'un sujet dans un langage, c'est un geste d'ouverture qui a pour but de créer un espace dans lequel le sujet écrivant disparait sans cesse. Concernant le rapport entre la mort et l’écriture, Foucault renvoie au fait qu’à l’époque, l’écriture était un moyen pour conjurer la mort et l'écarter pour ne pas "fermer la bouche de l'auteur" donc ce thème de l'écriture fait pour conjurer la mort et l'a liée au sacrifice, alors qu’aujourd’hui, l’œuvre a le droit de tuer son auteur, je cite : "l'œuvre qui avait le droit d'apporter l'immortalité a reçu maintenant le droit de tuer et d'être meurtrier de son auteur". Dans ce contexte, la mort signifie l’effacement des caractères individuels du sujet écrivant, je cite: "la marque de l'écrivain n'est plus que la singularité de son absence". Foucault aussi se focalise sur ces notions que d'après lui, ils sont normalement destinées à se substituer au privilège de l'auteur mais ils le bloquent au final, comme la notion de l'œuvre, je cite " la propre de la critique n'est pas de dégager les rapports de l'œuvre à l'auteur, ni de reconstituer une pensée ou une expérience à travers des textes mais plutôt analyser l'œuvre dans sa structure, son architecture dans sa forme intrinsèque et dans le jeu de ses relations internes" et il renforce cette idée par des questions comme " Qu'est ce qui définie une œuvre et comment la distinguer?", c'est-à-dire si un individu n'était pas auteur, est ce qu'on peut appeler ses papiers et ses écrits une œuvre, donc pour lui tout simplement, la théorie de l'œuvre n'existe pas et ceux qui se concentre sur cela s'en trouve bien vite paralysé. La deuxième notion qui bloque le constat de la disparition de l'auteur et retient en quelque sorte la pensée au bord de cet effacement c'est la notion d'écriture. Pour Foucault, l'écriture est soumise à l'épreuve de l'oubli et de la répression, le faite de répéter comme affirmation vide que l'auteur a disparu ne suffit pas, il faut l'espace qui est d'ailleurs vide par sa disparition et remplir les lacunes et les failles, donc le nom d'auteur est devenu  plus une description qu'une indication ou un doigt pointé vers quelqu'un et pour expliquer cela, Foucault a donné à titre d'exemple Aristote, je cite : " qu'on dit « Aristote , on emploie un mot qui est l'équivalent d'une description ou d'une série de descriptions définies, du genre de : "l'auteur des analytiques" ou "le fondateur de l'ontologie", etc. » Cela montre que le nom d'auteur n'est pas exactement un nom propre comme les autres parce que quelques changements peuvent modifier entièrement le fonctionnement du nom d'auteur, donc il exerce par rapport aux discours un certain rôle, il assure une fonction classificatoire, un tel nom permet de regrouper un certain nombre de textes, de les délimiter, d'en exclure quelque uns, de les opposer à d'autres et d'en sortir un statut et cela indique que la fonction de l'auteur est donc caractéristique du mode d'existence.

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