Ma Bohème, A. Rimbaud (1870)

L .A Ma Bohème, A.Rimbaud (1870)

Introduction : Ecrit par Arthur Rimbaud à l'âge de 16 ans, Ma Bohème fait partit du recueil Œuvres Poétique. Il évoque une ou plusieurs de ses fugues. Il veut fuir un milieu étouffant et le conformisme. Il s'agit d'un sonnet léger de forme traditionnelle, plein de fantaisies, de jeunesse qui illustre bien les errances adolescentes de Rimbaud. Le poème évoque la joie et l’émerveillement du vagabondage avec fantaisie. La liberté choisie par Rimbaud s’exprime aussi à travers poétique, le dépaysement spatial et le dépaysement lexical s’associent dans une démarche de fuite.

LECTURE

Vous me demandez comment le poète adolescent exprime sa liberté créatrice et sa révolte. Nous verrons que la fugue du poète est un synonyme de liberté et d’insouciance pour le poète et nous verrons ensuite que le voyage est inséparable de la création poétique.

I) La fugue, synonyme de liberté et d’insouciance pour le voyageur poète

a)Expression qui s’approprie à l’univers

« Ma », « m’ », « je » Utilisation du pronom personnel « je » et des adjectif possessif de la première personne « me ». > l’auteur réalise son portrait

«je m’en allais », « j’allais », « j’égrenais » > Verbes d’action marquant le déplacement

>expérience personnelle

b) Expression du déplacement : un vagabondage heureux et insouciant

« je m’en allais », « j’allais », « j’égrenais » marquent le déplacement

« sous le ciel », « à la grande ourse », « auberge », « bord des routes », « au milieu des ombres », « dans ma course » > Complément circonstanciel de lieu > L’imprécision des indication souligne le cheminement, l’errance et met l’accent sur les verbes de mouvement.

« rimes », « rimant » > mise en relief par un rejet du mot rime. La poésie est bien la principale activité du jeune fugueur

c) Un voyageur poète au sein d’une nature protectrice

« Ces bons soirs de septembre », >marque une délicieuse communion avec la nature féminine quasi maternelle et protectrice

« je sentais des gouttes de rosée »> vision naïve, enfantine

« en riant au milieu des ombres fantastiques »> Le poète voit un autre monde ?

II) Le voyage, inséparable de la création poétique

a)Métamorphose du voyageur et des lieux

« élastiques », « lyre » utilisation de métaphores et de comparaisons

« Rosées » « vins de vigueur » Ces analogies métamorphosent les objets ordinaires ou les personnes en instrument poétiques

« poète », « Petit Poucet, féal » Les termes féal et lyre cohabite avec un vocabulaire plus trivial> opposition vocabulaire soutenu/familier

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