Lettres contemporaines

Master 1 Lettres Modernes

Mémoire : La représentation de la passion dans Le Moine de Lewis, d’Artaud et de Moll

MEMOIRE BIBLIOGRAPHIQUE

I – Les œuvres du corpus

Les éditions du corpus d’études :

LEWIS Matthew G., Le Moine, traduit de l’anglais par Léon de Wailly, Paris, Actes Sud, collection « Babel », 2011

ARTAUD Antonin, Le Moine (de Lewis), Paris, Gallimard, collection Folio, 1975

MOLL Dominik, Le Moine, Diaphana Films, Paris, 13 juillet 2011, 101min

L’édition originale utilisée :

Le dossier de presse :

Le Moine, film de Dominik Moll, trouvé sur le site : http://diaphana.fr/film/le-moine

Pour le corpus secondaire :

FAU Guillaume, Antonin Artaud, Paris, Gallimard, coll. BNF, 2006, p117-118-119

→ Ce livre sur l’œuvre de l’auteur m’a permis de découvrir qu’Artaud avait réalisé, suite à l’écriture du Moine, une série de photos mettant en scène des passages du livre, et dans lesquelles il tient lui-même le rôle du moine Ambrosio. Le livre présente six photos, mais j’en ai en réalité trouvé deux de plus sur le net. En plus de ces photos, l’auteur nous explique qu’Artaud avait élaboré le concept de Cruauté pour représenter son œuvre, et que cette Cruauté même trouvait aussi ses racines dans le genre fantastique. Artaud avait été ébranlé par le roman de Lewis, expliquant que cette œuvre faisait arriver devant lui des images et des actions infinies. Il avait envisagé de réaliser un film tiré du roman, et pour proposer sa vision du sujet à d’hypothétiques producteurs, il avait réalisé ces tableaux vivants de certains passages du Moine. Ces photos donnent à voir un univers noir, caractéristique du genre romanesque gothique, et peut laisser imaginer le film qui s’en serait suivi s’il avait été réalisé. J’ai donc trouvé intéressant de travailler aussi sur ses photos, en m’en servant d’œuvres secondaires pour mon mémoire, puisqu’elles représentent d’abord la continuité du travail d’Artaud, suite à sa réécriture du roman, et donc une suite logique : son Moine et ses photos me semblent donc intimement liés. De plus, dans l’idée même que je travaille sur un concept de « représentation », mon sujet étant « la représentation de la passion », il me paraît légitime de m’appuyer sur des supports visuels, donnant à voir l’exaltation, l’exagération et la passion d’Artaud dans le rôle d’Ambrosio, ou d’autres personnages, tels que la Nonne Sanglante par exemple.

LEVY Maurice, Images du roman noir, Paris, Éric Losefelf

II – La bibliographie générale

Outil pour une approche historique :

HANSEN-LOVE Laurence (sous la direction de), La Philosophie de A à Z, Paris, Hatier, « Philosophie », 2000

→ Rubrique « passion » étudiée, p333-334. Il y a un intérêt à se pencher sur la question de la passion d’un point de vue philosophique, pour comprendre la complexité de la notion, ainsi que ses paradoxes. Cette première approche de la passion m’a donc permis d’appréhender le fait que celle-ci rend le sujet qui la vit soumis à elle, ce qui est bel et bien le cas du moine Ambrosio dans notre roman. Elle est parfois littéralement destructrice, puisqu’elle peut rendre l’Homme dépendant de sa passion. Ce dictionnaire introduit le thème de la raison contre la/les passion(s) : effectivement, la raison rend l’Homme libre et autonome, tandis que la passion est condamnée comme vice ou maladie de l’âme. Cela m’est d’autant plus utile du fait que le roman de Lewis a été écrit à la fin du 18ème siècle : siècle de la Raison par excellence, je trouve ce débordement de passions et de pulsions dans Le Moine intéressant puisqu’il est radicalement opposé aux mœurs et aux idéaux valorisés, notamment par les Lumières et les intellectuels. Cette première introduction de la notion de « passion » m’a aussi permis de me pencher sur les idées de quelques philosophes ayant traité ce thème, comme Descartes, Hegel ou Kant. Ce dictionnaire

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