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Lettres Portugaises

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Par   •  18 Novembre 2012  •  1 379 Mots (6 Pages)  •  961 Vues

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Lettres Portugaises (1669)

Gabriel de Guilleragues (1628-1685)

Les Lettres portugaises parues en janvier 1669 (1 an avant Bérénice de Racine et 9 ans avant la Princesse de Clèves) furent immédiatement un succès et pendant longtemps un véritable mystère. En effet elles restèrent anonymes pendant une grande période avant d’être considérées comme un recueil de lettres authentiques. Dès leur parution elles suscitèrent de vives polémiques car d’une part elles furent considérées comme un prolongement de la tragédie racinienne et d’autre part on soupçonne un excès de réalisme dans le discours de l’héroïne. Malgré tout, beaucoup de contemporains de Guilleragues comme Saint-Simon crurent à l’authenticité des lettres. En effet l’écrivain, dans l’Avertissement au lecteur explique qu’il a « recouvr(é) une copie correcte de la traduction de cinq lettres portugaises qui ont été écrites à un gentilhomme de qualité, qui servait en Portugal ». De nombreuses recherches (jusqu’au XXe siècle !) considèrent ces lettres comme étant réellement écrites par Guilleragues mais certains commentateurs et historiens en doute encore en discutant les preuves établies. Rarement une œuvre n’a produit autant de questions au sein de l’histoire littéraire.

Résumé

Au lecteur :

L’auteur écrit qu’il a retrouvé avec des difficultés une « copie (…) de cinq Lettre portugaises » et qu’il a décidé de les imprimer devant l’engouement qu’elles produisait au Portugal à cette époque. Il explique qu’il ne connaît ni le nom de l’auteur ni celui du traducteur et confesse la possibilité de « fautes d’impressions » concernant les lettres.

Première Lettre :

La religieuse dénonce ses « espérances trompeuses » et que sa souffrance quant à l’éloignement de son amant reparti en France la « fera mourir en peu de temps. » On apprend le nom de l’héroïne :Mariane. Peu après elle confesse ses doutes et refuse de s’imaginer que son correspondant l’a oublié en France. Elle le défie de « trouv(er) jamais autant d’amour » qu’elle lui en témoigne et lui rappelle qu’il lui a fait espérer de passer quelques temps avec elle. A la fin de la lettre, elle lui conjure de lui dire pourquoi il s’est attaché à l’ « enchanter » ainsi alors qu’il allait l’abandonner. Elle finit sa lettre en accusant non pas son amant mais la « rigueur de (son) destin. »

Seconde Lettre :

Elle lui reproche son mauvais traitement pour son oubli de répondre à ses lettres qui la « met au désespoir, et qui est même honteux pour (lui) » et écrit qu’il est indigne de tout ce qu’elle a fait pour lui. Elle se reproche son « aveuglement » qui lui a fait s’attacher à lui. Malgré tout elle préfère souffrir davantage que l’oublier. Plus loin, elle écrit : « Je n’envie pas votre indifférence, et vous me faites pitié : je vous défie de m’oublier entièrement ; je me flatte de vous avoir mis en état de n’avoir sans moi que des plaisirs imparfaits, et je suis plus heureuse que vous, puisque je suis plus occupée. » Elle ajoute que son absence ne diminue en rien l’amour qu’elle éprouve et lui confie que tout son honneur et sa religion sont consacrés à l’aimer puisqu’elle a commencé un jour.

Troisième lettre :

Elle lui reproche son silence et le « peu d’apparence de (son) retour, la froideur de (sa) passion et de (ses) derniers adieux, (son) départ, fondé sur d’assez méchants prétextes et mille autres raisons. » Elle doute même de sa franchise lorsqu’il lui disait qu’il était « ravi d’être seul avec (elle) » et le fait que « (son) cœur n’a jamais été profondément touché » par sa passion. Mais elle affirme qu’il est bien plus heureux d’aimer que d’être aimé. Elle ressent d’importantes contradictions en son sein : « déchirée par milles mouvement contraires » cf. Louise Labé in Sonnets « Je vis, je meurs

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