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Lettre à La Jeunesse - Emile Zola

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Par   •  19 Juin 2014  •  1 585 Mots (7 Pages)  •  8 744 Vues

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Emile Zola – Lettre à la jeunesse

Emile Zola s’adresse à la jeunesse avec l’expression « jeunesse », il est l’énonciateur et démarre avec « Ô » qui le fait rentrer en communication avec elle = fonction phatique.

Il personnifie la jeunesse et la tutoie avec un ton familier pour donner une relation de complicité. Il s’adresse à elle comme porte-parole. Il parle avec le pronom « nous » qui désigne les anciens dreyfusiens, dont lui.

Zola associe différentes qualités à la jeunesse : « généreuse », « libre d’esprit » l.11, « bravoure » l.50, « sensible » l.41 -> Qualité morale et affective pour rendre fière la jeunesse.

Mission que donne l’auteur à celle-ci : continuer l’action des anciens et dépasser les maitres. Il faut qu’elle ait conscience de sa chance, il faut qu’elle lutte, s’engage et refuse l’injustice. Personnification « ouvrière future » pour qu’elle agisse -> relance. Apport de la transmission de la vie, de l’orientation vers le progrès. Métaphore courante dans les discours de l’époque.

Les appellations donnent un caractère oratoire à cette lettre, comme un discours.

Superlatif qui amène le procédé d’hyperbole et métaphore filée qui donne le travail à faire comme un travail d’ouvrier, de maçon. Comme si les anciens ont bien travaillé mais qu’ils n’ont pas aboutis à leur travail donc ils donnent la relève à la jeunesse. « Et » en début de phrase créer un ajout d’addition. Répétition de « plus » pour le travail comme un ouvrier. Ainsi qu’une métaphore filée sur le travail de la terre. Fonction du langage conative : il relance la jeunesse à se battre, à finir le travail. Rythme ternaire.

Zola n’oppose pas deux générations : sa lettre est faite pour être lu par tout le monde. La jeunesse est surtout opposée à la dureté du cœur, l’insensibilité et l’injustice. C’est la jeunesse de cœur la plus importante.

L.15 et suivante : termes positifs pour parler de la mort des ainés rassurés de passer le relai.

Négation pour dire que la jeunesse n’a pas connu la souffrance, l’oppression des « supérieur », pour parler de tout ce qu’elle n’a pas connu. Exhortation à agir.

Anaphore de « Jeunesse, jeunesse » pour relancer dans la lecture, insistance.

Registre dominant : Lyrisme, avec lui il utilise le registre pathétique pour toucher le cœur de la jeunesse et faire couler les larmes contre l’injustice l.40. La bataille de rue l.49 inclut le registre épique et le l.30 « dictateur » le registre polémique.

L.42 à 50 : Questions rhétoriques pour établir la communication avec la jeunesse et la faire réagi mais aussi pour relancer le lecteur.

Provocation pour réactions. L.45

Parallélisme de construction l.49. Sujet à la 2ème pers du pluriel et 1ère du pluriel.

Prosopopée = faire parler des gens morts

Dernière phrase entre guillemets : Zola fait parler la jeunesse, c’est elle qui la prononce. Phrase frappante car c’est la jeunesse qui agit ; elle prend le relai. Le rythme ternaire donne une conclusion : clausule.

Synthèse du texte :

Zola utilise des procédés oratoires pour établir une relation familière avec son destinataire : la jeunesse. Il la caractérise en l’opposant à ses ainés, puis il endosse le rôle d’éducateur pour l’inciter à prendre la relève, à s’engager. Plusieurs procédés argumentatifs sont utilisés pour convaincre mais aussi pour émouvoir. La fin consiste à un véritable passage de relai. Finalement il s’agit d’une lettre ouverte qui sous couvert (apparemment) de s’adresser à la jeunesse concerne tous les lecteurs.

Plan de commentaire :

I) Une lettre ouverte

a) La situation d’énonciation d’une épitre

b) Familiarité et confiance

c) La valorisation de la jeunesse sur les ainés

II) Le rapport entre les générations

a) Un passage de témoin

b) La dette à l’égard de la génération antérieure

c) Le portrait de la jeunesse et l’appel à l’héroïsme

III) Une lettre oratoire

a) Le rythme et les apostrophes : exhortation

b) Les questions et la vivacité du style

c) La parole comme acte

Introduction :

- Une ouverture générale : le thème, le mouvement littéraire, l’auteur, le titre de l’œuvre. Situer le texte dans l’œuvre.

- La problématique qui en découle

- L’annonce du plan : (attention penser aux connecteurs)

L'affaire Dreyfus, surfont d'antisémitisme, défraya la chronique et divisa la société de la fin du 18ème siècle. Zola prit ouvertement la défense de ce capitaine accusé à tort de haute trahison. Après avoir publié une lettre ouverte intitulé « J'accuse » dans le journal de Clemenceau l'Aurore, pour faire éclater la machination, Zola, devant l'inefficacité des preuves de l'innocence de Dreyfus, se tourne vers l'opinion publique, notamment vers la jeunesse dans une seconde lettre paru en brochure le 14 septembre 1897. Il est intéressant de se pencher sur la façon dont, cette fois-ci, Zola s'attache à emporter l'adhésion de son public (jeune et moins jeune).

Voyons d'abord comment il fait de son texte une lettre ouverte avant d'examiner le rapport qu'il établit entre les générations et enfin comment il utilise l'art du discours pour que sa lettre devienne oratoire.

I. Une lettre ouverte

- Phrase d'amorce avec connecteurs logiques.

Nous pouvons observer que sous couvert d'écrire un message à la jeunesse, Zola écrit une lettre ayant les caractéristiques de l'épître, en effet…

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