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Lettre de Lamartine à Hugo.

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Par   •  30 Novembre 2016  •  Dissertation  •  1 292 Mots (6 Pages)  •  900 Vues

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ANTONIAK Charlotte                                                                                1ère S2

Devoir type bac

Note

Observations

A Paris, le 26 janvier 1844

Très cher ami,

C’est avec beaucoup de peine et de douleurs que j’ai appris dans votre lettre la si triste nouvelle : le décès de votre chère et tendre fille Léopoldine. Je tiens tout d’abord à vous dire que je comprends totalement votre désespoir à l’idée de ne plus la voir, lui parler, nous sommes dans la même situation. Moi, également j’ai vraiment du mal à réaliser que c’est fini, je ne la reverrais plus. Savez-vous mon ami, que je ne passe pas un jour sans me rendre sur sa tombe, que chaque soir avant de m’endormir je pense à elle, à nos si bons moments passés ensemble. Vous voyez de quoi je veux parler, oublier le passé est impossible, mais le surmonter est possible. Rien dans sa chambre n’a bougé, je n’ai rien touché, l’odeur de son parfum sur son foulard me rappelle sa joie de vive. Je dois avouer que replonger dans les souvenirs me fait un bien fou, jamais je n’oublierais son visage. Pour ma part, je n’ai jamais ressenti une douleur aussi forte et intense que la perte de ma fille bien aimée, elle était la cause de mon sourire, ma raison de vivre et de me surpasser. Des choses font que la vie n’est pas toujours toute rose malheureusement. Les questions se bousculent dans ma tête, si Dieu existe pourquoi fait-il du mal ? Comment est-il possible de concilier Dieu d’amour avec un monde rempli de souffrance ? Dieu est censé nous rendre heureux non ? Julia comme Léopoldine sont des innocentes, alors pourquoi s’en prendre à elles ? Je ne sais pas… Je ne sais plus… Le mal reste un mystère, et la vie est une épreuve semée d’embuches qu’il faut surmonter. Léopoldine veille sur vous maintenant. Il faut que vous restiez courageux, chose pas tous les jours simple, mais il le faut. C’est bien vrai… Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, plus rien ne semble exister autour de moi. Comme vous je me sens faible et anéanti. Pourquoi sont-elles parties si vite ? Elles avaient toute la vie devant elles pour s’épanouir, aimer et être aimé. C’est injuste ! J’aurais donné ma vie pour la sienne. Nous sommes si petit par rapport à la mort, celle-ci arrive sans prévenir et vous déchire le cœur.

Gardons espoir, soutenons-nous pour être plus fort que la douleur. Consolons-nous en nous disant qu’un jour peut-être nous les retrouverons… aussi rayonnantes que le soleil. Alors là peut-être que la mort nous aura rapproché, mais nous ne choisissons pas cette date. Que nos filles étaient jolies et gaies, pleines de vie. Qu’elle injustice. Mes yeux ont trop coulé. Je n’ai plus de larmes pour exprimer ma tristesse. Dieu m’a fait du mal, trop de mal. Avons-nous fait quelque chose de mal pour mériter cela ? Le sort s’acharne sur nous. Dieu n’est pas aussi bon qu’il n’y parait.

Depuis le plus jeune âge, on nous apprend que Dieu tout puissant apaise, soulage et guérit. La preuve en est, la tuberculose a touché ma douce fille Julia. Alors quoi penser ? Et vous alors cher ami qu’en pensez-vous ? Une chose est sûre la vie est un éternelle combat contre la mort. Par moment, je suis fatigué de vivre, mais je dois penser également à mes proches, dont vous. Alors inlassablement les jours défilent…

Mon ami sachez qu’à chaque instant vous pouvez compter sur moi, je suis là pour vous soutenir. On ne peut vivre un autre événement aussi tragique, nos vies sont comparables dans la douleur. Nous devons nous y faire : nos filles sont parties mais nous sommes obligés de continuer notre chemin pour un jour finir par les retrouver. J’attends avec impatience de vos nouvelles, restons soudés.

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