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Lettre De Guerre

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Par   •  21 Février 2015  •  Lettre type  •  979 Mots (4 Pages)  •  532 Vues

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1 Novembre 1917

Ma très Chère Mère,

Cela fait maintenant bien longtemps que je vous ai quitté toi et les autres et je ne cesse de penser à vous. Et cela fait aussi bien longtemps que je ne vous ai pas écrit. Pardonne-moi de ne pas t'avoir répondu plus tôt.

Ma belle et merveilleuse famille, je ne peux vous écrire à quel point vos visages me manques. Je ne vous cache pas que plus les jours passent et plus vos visages s'effacent. Ici, dans les tranchées, je ne vois que boue, rats, bombes, sang et armes. Tous les jours je pense à vous et l'idée de ne jamais revenir me terrifie. Je me porte bien, du moins, mieux que certains de mes camarades.

Le mois dernier, j'ai encore perdu un ami que je m'étais fait peu de temps après mon arrivé. Pauvre garçon, on s'entendait bien et malheureusement il n'est plus là pour me soutenir durant les batailles. Il n'avait qu'à peine 18 ans le pauvre, « beaucoup trop jeune pour venir sur le front » me suis-je dit. Mais Jacques était courageux et même dans les journées les plus sombres il avait toujours cette vivacité qu'il tenait depuis le tout premier jour. C'est pour cela qu'on s'entendait bien, nous étions les mêmes. Je me souviens encore de son visage le dernière instant de sa si courte vie. Sa mort m'a énormément affecté. On se connaissait depuis quelques années déjà, que dans le cadre de la guerre, je le sais bien mais cependant c'était un ami.

Je ne te cache pas maman que depuis que je suis dans les tranchées je ne dors presque plus. J'ai énormément maigri mon dit mes camarades, mais depuis quelques temps la nourriture me rend malade. Je n'arrive plus à mangé. Mais ce n'est pas cela qui me dérange le plus. Le bruit des fusils, des obus et des bombes ne cessent jamais, aussi bien le jour que la nuit. Les soldats reviennent soit blessés soit morts. Chaque jour, je me demande si c'est le dernier. J'ai peur et j'ai froid. Oui, très froid. Le vent ici est glacial et nous n'avons pas beaucoup de couvertures pour nous réchauffer.

Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir dans de telles conditions. Il y a des jours ou je craque complètement. Les seuls réconforts que j'ai pu trouver jusqu'à maintenant c'est vous, la famille. Mais plus j'y pense et plus je me dit que vous êtes tellement loin. Et peut être que je ne reviendrai pas.

Maman, tu me manques tellement. J'ai besoin de te voir. J'ai besoin de voir papa. Et puis j'ai besoin de revoir la maison et de revoir le pays.

J'ai appris par tante Lucie, qui m'envoie des lettres régulièrement, que Cousin Paul était décédé au front lui aussi. Le savais-tu ? Je pense que tante Lucie a dû t’appeler pour te le dire. Quelle tristesse.

En ce moment je trouves que les vies s'éteignent extrêmement vites. J'ai perdu tellement de camarades maman. Je me demande par quel miracle est ce que je suis encore là. Pour quelle raison est ce que Dieu a-t-il décidé de me laisser vivre. Je suis là, à t'écrire des lettres et à en recevoir, à respirer et à vivre alors que tant ont disparus et sont morts. Cette guerre est tellement horrible.

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