Les Sapins

COMMENTAIRE DE TEXTE : « LES SAPINS »

INTRODUCTION :

« Les sapins » est un poème extrait du cycle des « Rhénanes » dans le recueil Alcools publié par Guillaume Apollinaire en 1913. Guillaume Apollinaire est un poète et écrivain français incontournable de la fin du XIXème siècle et du début du XXème. Il a beaucoup surpris avec la publication de son recueil Alcools. En effet, l’absence de ponctuation, l’incohérence des images et le côté disparate ont conduit à la naissance d’une poésie moderne. Pour autant, à l’époque, la force poétique d’Apollinaire n’est pas encore reconnue. « Les sapins » est l’avant dernier poème des « Rhénanes ». Les poèmes qui font partie de ce cycle ont été écrits et inspirés de son voyage en Rhénanie où Apollinaire découvre les légendes et paysages rhénans.

Je vais faire une lecture méthodique de ce texte qui sera composé de deux parties. Je verrais tout d’abord, comment à travers une description naïve et poétique des sapins, Apollinaire évoque le cycle de la vie. J’étudierais ensuite en quoi ce poème offre une réflexion subtile sur le rôle du poète et la création poétique.

DEVELOPPEMENT :

1) Je vais commencer par étudier comment à travers une description naïve et poétique des sapins, Apollinaire évoque le cycle de la vie.

Au premier abord, le poème semble être une description naïve et poétique.

Naïve dans le sens qu’il semble pouvoir être apprécié des enfants. Les répétitions, du mot sapin par exemple, le vocabulaire simple et le phénomène d’écho : aux « longues robes » répondent les « longues branches », aux « grands poètes » succèdent les « grands rabbins », aux « vieux sapins », « vieilles demoiselles »… Tout cela donne au poème une forme enfantine qui peut faire penser à une comptine ou à une ritournelle.

La description des sapins est naïve et poétique en raison de la variété des images et de leur beauté. Les nombreuses comparaisons des sapins avec « astrologues », « rabbins », ou encore « médecins » donnent au poème un cadre féérique, fantastique. Cependant les sapins sont également comparés à des « chérubins » ce qui peut renvoyer à l’innocence et à la pureté de l’enfance. De plus, les enfants mélangent imaginaire et réel très facilement. Ainsi, ils peuvent imaginer à travers les « bonnets pointus » des lutins, par exemple.

Mais derrière cette évocation naïve et poétique, on a une description du cycle de la vie humaine.

A travers les champs lexicaux de la famille : « frères », « chérubins », « vieilles » ; et des saisons, Apollinaire décrit les étapes et les cycles de la vie humaine. Le poème a une forme cyclique qui représente l’éternel recommencement de la vie. En effet, la première strophe répond à la dernière avec l’évocation de la mort.

2) Je vais maintenant analyser en quoi ce poème offre une réflexion subtile sur le rôle du poète et la création poétique.

On s’aperçoit qu’Apollinaire nous livre de manière subtile le rôle et les différentes

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