Les Romans Dont Les héros Ont Beaucoup De défauts Vous Semblent-ils Intéressants ?

Méprisé aux XVI° et XVII° siècles, le roman connaît un véritable triomphe au XIX° siècle, dû notamment à l’émergence de la bourgeoisie. S’impose le Réalisme avec des auteurs comme Stendhal, Balzac et Flaubert qui cherchent à peindre l’histoire et les faits sociaux actuels avec minutie. Mais écrire la réalité est impossible pour beaucoup (Flaubert, Balzac ...) et peu acceptent appartenir au Réalisme. Les romans dont les héros ont beaucoup de défauts nous semblent-ils intéressants ? En quoi est-il intéressant qu'un héros ait beaucoup de défauts dans un roman ? Après avoir montré que le héros est un personnage indispensable au roman, nous montrerons l'intérêt des héros ayant beaucoup de défauts.

Le roman est un long récit en prose, mettant en scène des personnages de fiction, engagés dans des aventures imaginaires, parfois présentées comme réelles et retraçant le parcours d'un « héros ». C'est aujourd'hui le genre littéraire le plus populaire, si vaste qu'il se subdivise en d'innombrables sous-genres (roman policier, d'aventures, de science-fiction, d'espionnage, d'apprentissage, réaliste, etc..). Par ailleurs, le roman est un genre peu codifié : l'absence de règles rigides l'enfermant dans une forme figée lui a fait connaître de grandes variations au cours des siècles. Défini comme un récit de fiction, le roman a pourtant l'ambition de représenter la réalité. Le cas du personnage de roman reflète ce paradoxe : est-il la représentation fidèle d'un individu bien réel, ou bien la construction d'un type qui n'existe vraiment que dans l'esprit du romancier ? Depuis l'aube des temps, dans l'immensité de l'univers infini des romans qu'ils soient merveilleux comme Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, fantastiques tel le roman de Boulgakov, Le Maître et Marguerite ou bien des romans se déroulant dans le monde réel comme Le Père Goriot de Honoré de Balzac, La Peste d' Albert Camus ou bien Le Rouge et le noir de Stendhal, il existe une ou plusieurs personnes très importantes que l'on connaît sous le nom de héros. Elle est apparue tout d'abord dans l'Antiquité, dans des épopées transmises de générations en générations par voie orale. Le héros était défini comme un demi-dieu, une personne ayant une parenté divine, celle de Zeus est la plus fréquente. Les héros que nous connaissons maintenant grâce aux livres : Les Douze travaux d' Hercule, L'Iliade, L'Odysée et L'Enéide sont Hercule, Achille, Ulysse, Persée, Enée … Le personnage principal du roman s'oppose au héros antique ou à celui du théâtre tragique : il n'a pas la grandeur et la noblesse des héros légendaires, il ne représente pas la lutte digne face à un destin implacable. De manière nettement moins glorieuse ou grandiose, il incarne des sentiments et un parcours qui pourraient être celui des lecteurs.

Bien sûr, le protagoniste peut, dans certains romans, vivre des aventures extraordinaires ou faire preuve d'une grandeur admirable. Mais, depuis le XIXème siècle, les romanciers cherchent à faire vivre des personnages qui soient proches de leurs lecteurs et de leur quotidien. Le « héros » est alors dénommé comme tel en tant qu'il est le pivot du roman, et non plus selon la définition étymologique : il n'est plus un demi-dieu. Le roman met en scène un personnage face au monde, un être nuancé, aux réactions complexes et diverses. Mais le héros de roman peut aussi être un antihéros ou héros faible, c'est-à-dire

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