Les Justes

LES JUSTES Acte II

De Camus (1949)

L’après-guerre met de nouvelles problématiques sur le devant de la scène : le fascisme, au nom duquel ont été commises tant d’atrocités, la Résistance, que les nazis nommaient « terrorisme », la mise en place de la dictature stalinienne en URSS… De nombreux auteurs, engagés dans les combats politiques du temps, comme Albert Camus, utilisent alors la scène pour poser une question cruciale : la justice de la lutte vaut-elle qu’on lui sacrifie tout, y compris la vie d’innocents ? Tel est le thème des Justes, pièce écrite en 1949.

L'assassinat du grand-duc Serge Il s’inspire d’un fait réel : dans la Russie de 1905 les conjurés de l’Organisation Sociale Révolutionnaire, avec pour chef Annenkov, préparent un attentat contre le grand-duc Serge. C’est Kaliayev – Camus a conservé le nom de ce personnage historique – qui doit lancer la bombe, et tous attendent son retour. Mais à son retour il annonce qu’il n’a pu accomplir sa mission car, dans la calèche du grand-duc, se trouvaient ses enfants. Un violent débat débute alors.

L’acte II identifie le drame : peut-on tuer des enfants ? La justice peut-elle se faire à n’importe quel prix ? La tension, elle, monte encore d’un cran. Ivan n’a pas pu lancer la bombe. Il est accablé. Mais on le voit soutenu par tous, excepter Stepan. Celui-ci se trouve isolé, le seul à justifier l’attentat à tout prix, même la vie des enfants.

La fin justifie-t-elle les moyens ?

Résumez la thèse de Stephan, celle des autres révolutionnaires. Quels arguments chacun des deux partis avance ?

Stepan

Sa thése : La cause de la révolution ne doit avoir aucune limite pour que triomphe la justice de demain, il faut être prés à tout.

Ses arguments :

1) Argument d’efficacité. Pour faire une révolution efficace, on est obligé de tuer des innocents voir tuer des enfants, des femmes.

2) Argument de nombre. Même s’il faut tuer 2 enfants, ce n’est rien par rapport aux milliers qui vont mourir si on n’élimine pas le grand duc Serge.

3) Argument de la volonté. Remise en question de leur volonté. Il faut se battre pour le futur au lieu de se battre pour le présent. Tuer les 2 enfants sera utile plus tard.

Dora,Annenkov, Kaliakev

Leur thèse : Il faut faire la révolution mais pour ne pas salir la justice de demain, il ne faut pas franchire certaine limite.

Leurs arguments :

1) Argument d’efficacité : commettre des actes extrêmes seraient contre la révolution car celle-ci serait haï, rejeté. Il faut que cette révolution ne soit pas honteuse.

2) Argument de nombre : la mort de ces 2 enfants n’empêcherons pas d’autres morts et c’est contraire aux valeurs. On ne peut pas parler de quantité à cause des valeurs.

3) Argument de la volonté : Il faut respecter les valeurs dans le présent. Il vit aujourd’hui, au présent

Le débat tourne autour de la violence : Est ce que toute forme de violence est acceptable ? Ou est qu’il y à des limites ?

Proposez un plan de l’extrait. Comment s’organise t-il ?

I) le dilemme (Situation qui nécessite de faire un choix entre deux solutions contradictoires et insastifaisantes), « peut on tuer des innocents ? »

a) la thèse de stepan

b) la thèse opposé des révolutionnaires

II) arguments et contre arguments

c) argument d’efficacité

d) argument de nombre

e) argument de volonté.

Par quels procédés voyez vous que la tension dramatique monte ?

Tension dramatique / action se tend, se précipite

a) organistion du débat.

● Dora vers Stepan / tendu .

« pourrais tu , toi, stepan, » → elle insiste « tu » « toi » « stepan » ;

« tirer à bout portant » → image forte et horrible

« sur des enfants » symbole de l’innocence (qui terme récurrent dans le débat) → summum de l’horreur

Elle attend une réponse négative, et pourtant Stepan sans état d’âme, froidement lui répond «je le pourrais… » → effroi dilemme = peut on tuer des enfants, des innocents ?

● champs lexicale de la violence « dora avec violence ».

« tirer à bout portant sur un enfant » « broyés par nos bombes » « le frapper aussi »……

● champs lexicale de la mort

« ses enfants soient tués » « elle s’est suicidée » « nos frères sont morts »…….

● les didascalie → despotisme (forme d’autorité, tyrannique et oppressive)

avec violence / avec colère / se levant / violemment / criant / dans un cri / hors de lui…….

b) Annenkov arbitre (intervention) élargie la discussion , il temporise « stepan oublions se que tu viens de dire » il recadre le débat. Il est pragmatique, mesuré. → son intervention vise bien à poser collectivement la décision « nous lancerons » afin que plus personne ne puisse se dérober à nouveau. Ils faut prendre une décision et celle-ci sera quoi qu’il en soit difficile.

c) affrontement entre Kallauev et Stepan. Domaine de la stichométrie ( moment d'une tragédie où les interlocuteurs se répondent vers pour vers)→ accélération du rythme par la tension verbale

Fortes antithèses avec des oppositions systématiques

d) Tension dramatique perceptible aussi par l’intemporalité (ne s'inscrit

...