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Lecture analytique de l'incipit du conte Voltaire de Voltaire

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Par   •  15 Juin 2013  •  1 933 Mots (8 Pages)  •  1 152 Vues

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Lecture analytique :

Incipit de Candide, du début jusqu'à « de toute la terre »

Introduction

1) L’auteur

Voltaire est un philosophe des lumières (1694 – 1778) qui a consacré sa vie et son œuvre à dénoncer les maux de la société et notamment la superstition, la religion, le fanatisme.

2) L’œuvre : Candide

Candide est un comte philosophique orienté contre la philosophie optimiste de Leibniz. C’est une démonstration par l’exemple que le monde n’est pas le meilleur des mondes.

3) Le texte – Situation – Problématique

L’incipit du comte a traditionnellement pour fonction de présenter le contexte, les personnages et de mettre en route l’histoire. Au début de Candide la situation semble idyllique. Pourtant on peut noter quelques grincements inquiétants.

Que cherche à faire Voltaire ?

Pour ce décalage entre l’apparence et la réalité ?

La perspective philosophique et critique semble bien présente.

4) Lecture

Lire le texte

5) Annonce du plan

A la question posée concernant […], je vais répondre à l’aide d’un plan en 2-3 parties.

I. Un incipit traditionnel

Le comte philosophique prend appuie, même si c’est pour les détourner, sur les invariantes du comte. Un récit romanesque, une réalité difficilement identifiable, un lieu idyllique et des personnages stéréotypés sont des invariants. Le 1er chapitre de Candide offre l’image d’un microcosme valorisé.

A. Les éléments traditionnels du comte

La formule initiale « il y avait », variante de « il était une fois » rappelle le début d’un comte. L’usage récurrent des superlatifs est également un élément traditionnel, avec « un des plus puissant seigneur » (L.12), « les mœurs les plus douces » (L.3).

Tous ces superlatifs (« les plus douces », « l’esprit le plus simple », « le plus grand », « la plus grande baronne ») impliquent un univers de perfection, d’ailleurs associé à la récurrence des caractérisations (Expansion du groupe nominal : Adj. Proposition Rel. Complément du nom) valorisantes. Les adjectifs mélioratifs (= laudatif) sont nombreux comme on le voit avec « puissant » (L.12), « grande » (L.20), « fraîche » (L.23)…

Le château, décor par excellence du comte merveilleux, fait parti de cet incipit. L’époque n’est pas précisée ce qui éloigne le comte de la réalité, mais cette absence de temporalité est typique du comte.

Le contexte aristocratique est aussi un élément du comte, où on retrouve l’alliance du pouvoir et des richesses. Voltaire met en scène une famille noble (le baron, la baronne et leurs enfants) et leur domesticité (« piqueurs » (L.16), « vicaire » (L.16)…). Le bonheur autre élément du comte semble régner dans ce paradis terrestre (« ils riaient » (L.18), l’évocation des ° de bonheur (L.49 à 52)).

B. La présentation des personnages

La sémantisation des personnages est une autre caractéristique du compte avec des rôles stéréotypés. Les personnages sont présentés successivement dans un ordre par vraiment protocolaire (l’enfant bâtard évoqué avant tout le monde).

1) Candide

Candide est un « jeune garçon » (L.2). C’est un héros passif (« il fut élevé », « il écoutait » (L.45), « on le nommait » (L.6) « il fut chassé ») C’est un élève modèle, docile qui avait « un jugement assez droit » (L.4) donc apte à évoluer. Il y a un adjectif ambigu, l’esprit le plus simple (L.5), Il est naïf et peut être bête. Il mérite pleinement son nom (« c’est je crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide » (L.5-6)). Il est présenté comme un élève modèle, docile, il est l’objet mais jamais le sujet. Il a un jugement assez droit. Ce qui induit une aptitude à évoluer.

Candide est définit par un adjectif assez ambiguë qui évoque l’idiotie : »il est simple d’esprit ».

Dans un rapport d’analogie entre son corps et son âme, Candide est en complète adéquation entre ce qu’il est et ce qu’il parait. Sa situation sociale le place en situation d’infériorité, car c’est un bâtard. Il est bâtard dans un contexte particulièrement soucieux des valeurs de noblesses. Il y a un mystère autour de lui car il n’y a que des soupçons chez les domestiques. Tout cela le prédispose à la soumission d’un point de vue idéologique : « Candide écoutait attentivement » (L.45).

Candide est naïf, ingénu, crédule et cela va le prédisposer sur le plan romanesque à nous faire voir des choses que les autre ne voit pas. Candide regarde par un regard extérieur parce qu’il est très naïf. Candide s’apparente à un roman d’apprentissage : on va suivre l’évolution de Candide parti de rien.

2) Le baron

Sa présentation est à partir de la ligne 12, et insiste sur le pouvoir qu’il détient (« un des plus puissant seigneur ») et sur ses signes extérieurs de richesse. Il est décrit uniquement sur sa richesse et ses possessions et non pas sur sa personnalité. C’est de l’ordre de l’apparence, illusion entretenue par les flatteries de son entourage. La description est partielle. Le jugement porté sur lui n’est pas libre car c’est ses domestiques qui rient à ses blagues.

3) La baronne

Elle est décrite par son volume (350 livres), sa considération, son honneur, sa dignité, et qu’elle est respectable. Une insistance suspecte, accrue par le lien entre cette considération et son poids.

4) Cunégonde

Elle est décrite en une phrase. Elle est réduite à un physique, caractérisé par trois adjectifs, « fraîche, grasse, appétissante ». Elle est aussi désirable que le fruit défendu, elle va être la cause du renvoi de Candide. Elle représente les tentations de la sensualité. Il n’y a aucune épaisseur psychologique pour aucun des personnages sauf Candide.

5) Le fils du baron

Il

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