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Le théâtre de l’absurde

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Par   •  9 Février 2014  •  Commentaire de texte  •  636 Mots (3 Pages)  •  1 022 Vues

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Le théâtre de l’absurde 

Rapide définition

Théâtre de l'Absurde : terme générique employé pour la première fois par le critique Martin Esslin en 1962 pour classer les œuvres de certains auteurs dramatiques des années 1950, principalement en France, qui rompaient avec les concepts traditionnels du théâtre occidental. Il désigne essentiellement le théâtre de Samuel Beckett, Eugène Ionesco, les premières pièces d’Arthur Adamov et de Jean Genet.

Les sources philosophiques

Cette conception trouva appui dans les écrits théoriques d'Antonin Artaud, le Théâtre et son double (1938), et dans la notion brechtienne de l'effet de distanciation.

Par ailleurs, niant l’existence de Dieu et donc l’idée de salut, la philosophie existentialiste part de l'apparente absurdité de la vie. On retrouve notamment ce thème chez deux auteurs du XX° siècle, Jean-Paul Sartre et Albert Camus. Ayant entre autres, utilisé le théâtre pour transmettre ces idées nouvelles, ceux-ci utilisèrent néanmoins les outils de la dramaturgie conventionnelle : personnage, intrigue, structure… et développèrent leurs thèmes dans un ordre rationnel.

Le théâtre de l’absurde fut sans doute influencé par la pièce Huis clos (1944) de Jean-Paul Sartre : trois morts se retrouvent pour l’éternité condamnés à ressasser leur passé dans une promiscuité infernale. L’un est un révolutionnaire lâche qui a été fusillé, l’autre une infanticide dont l’amant s’est tué, la troisième une lesbienne qui s’est suicidée au gaz. Parabole frappante pour l’esprit, chacun juge l’autre, chacun est prisonnier de la conscience d’autrui. Et chacun voudrait supprimer autrui afin d’éliminer son jugement, mais cela n’est plus possible puisque la mort est inenvisageable...

Une nouvelle dramaturgie

Le théâtre de l'absurde ne fut ni un mouvement ni une école et tous les écrivains concernés formaient un groupe hétérogène. Ce qu'ils avaient en commun, cependant, outre le fait qu'ils n'appartenaient pas à la société bourgeoise française, résidait dans un rejet global du théâtre occidental pour son adhésion à la caractérisation psychologique, à une structure cohérente, une intrigue et la confiance dans la communication par le dialogue.

Héritiers d'Alfred Jarry et des surréalistes, Samuel Beckett (En attendant Godot, 1953, Fin de partie, 1957) ou Jean Vauthier (Capitaine Bada, 1950) introduisirent l'absurde au sein même du langage, exprimant ainsi la difficulté à communiquer, à élucider le sens des mots et l'angoisse de ne pas y parvenir. Ils montraient des antihéros aux prises avec leur misère métaphysique, des êtres errant sans repères, prisonniers de forces invisibles dans un univers hostile (Parodie d'Adamov, 1949; les Bonnes de Genet, 1947; la Cantatrice chauve de Ionesco, 1950). Par des processus de distanciation et de dépersonnalisation, ces pièces, démontent les structures de la conscience, de la logique et du langage.

Un monde qui n’a plus de sens

Nourris de Freud, ces auteurs dramatiques

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