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Le rôle Du Metteur En Scène

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Par   •  19 Mai 2015  •  652 Mots (3 Pages)  •  1 373 Vues

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Les pièces de théâtre sont aujourd’hui indissociables de leur metteur en scène : on parle moins du Tartuffe de Molière que de celui de Vitez ou Mnouchkine. Pourtant il n’en a pas toujours été ainsi.

1. Un métier récent

a. L'absence de metteur en scène avant le XIXe siècle

La mise en scène était prise en charge soit par l’acteur principal qui imposait ses choix et endossait la fonction de régisseur, soit par l’auteur lui-même, comme Molière qui était à la fois auteur, chef de troupe et acteur.

L’absence de metteur en scène s’explique dans la mesure où le théâtre était un genre codifié qui reposait sur des conventions attendues du public. Avec l’éclatement des formes théâtrales à partir du XIXe siècle, la fonction de metteur en scène prend de l’ampleur et devient un véritable métier.

b. Un métier en pleine expansion au XXe siècle

En France, André Antoine, fondateur en 1887 du Théâtre Libre, est généralement considéré comme l’un des premiers metteurs en scène français.

En Europe, le XXe siècle est marqué par un grand nombre de personnalités qui ont contribué à renouveler la pratique du théâtre. Parmi eux, on peut citer : le Russe Stanislavski (1863-1938) qui a renouvelé l’approche du travail de l’acteur, le Britannique Gordon Craig (1872-1966), qui mettait en avant l’expression du corps et le metteur en scène Suisse Adolphe Appia (1862-1928) qui privilégiait la musique et l’éclairage sur le texte.

2. Un rôle différemment perçu

a. Fidélité ou interprétation ?

Pour les uns, le metteur en scène ORCHESTRE les éléments de la représentation (recrutement des acteurs, distribution des rôles, organisation des répétitions, travail sur la diction et la gestuelle, réglage de l’éclairage, choix de la musique, du décor, des costumes…), pour les autres, le metteur en scène ne se contente pas de coordonner, mais propose une interprétation et donne sa vision personnelle de la pièce. Les premiers s’appuient avant tout sur le respect du texte qu’ils se contentent de TRADUIRE, les seconds l’interprètent et l’enrichissent par différents éléments de mise en scène.

b. La fidélité au texte

Cette tendance est représentée par Copeau et à sa suite Jouvet, Dullin, Vilar.

• Jacques Copeau (1879-1949) fut le fondateur du théâtre du Vieux-Colombier. Pour lui, la scène doit servir le texte.

• Deux de ses élèves : Charles Dullin (1887-1954), directeur du théâtre de l’Atelier et Louis Jouvet (1887-1951), directeur de l’Athénée, décident en 1927 de fonder avec Gaston Baty et Pitoëff le cartel des quatre, afin de promouvoir leur travail, basé sur la prééminence du texte.

• Cette conception est également illustrée par Jean Vilar, directeur du TNP, qui se définit lui-même comme un « maître accoucheur » qui doit respecter l’œuvre d’autrui.

c. L'interprétation du texte

Cette tendance est illustrée par Artaud, Vitez et Mnouchkine.

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