Le réalisme

Le réalisme

L'objectif des auteurs réalistes est de proposer la vision la plus exacte, la plus précise possible du réel. Cependant, ces auteurs, comme l'indique son nom, écrivent des romans, ce qui signifie qu'ils créent un monde imaginaire. Il y a donc là un paradoxe.

Les auteurs se prétendant réalistes, copistes du réel, ne devraient-ils pas s'appeler des illusionnistes?

Les auteurs réalistes cherchent à rompre avec la littérature de leur temps, celle de Corneille, de Racine ou encore de Molière, dont le héros principal n’était qu’issue d’une classe sociale aisée, ou encore un héros mythologique. Ils cherchent à représenter la société dans son intégrité, y compris les classes les plus populaires. En effet, comme le dit Balzac dans son avant propos à la Comédie Humaine « La société français allait être l’historien, je ne devais être que le secrétaire » ou encore les propos des Frères Goncourt dans la préface à Germinie Lacerteux « Nous nous sommes demandé si ce qu’on appelle les basses classes n’avaient pas droit au roman », montrant l’enthousiasme de ces auteurs de ne négliger aucune catégorie sociale.

A cela s’ajoute le fait que l’auteur étudie la psychologie de l’individu. Etant le héros principal du roman, l’auteur va avoir pour objectif de faire ressortir ses sentiments, ses émotions, ses malaises et les difficultés qu’il rencontre. Ce personnage ne va pas représenter une personne en particulier, mais tout un ensemble d’individus de même hiérarchie sociale, ou bien ayant les même préoccupations, les mêmes difficultés, les mêmes problèmes. Le roman va se généraliser. Par exemple, Mme Bovary, dans l’œuvre de Flaubert, est de nos jours devenu un type. On emploie le mot « bovarysme », qualifiant ces grands lecteurs trompés par les histoires contées dans les romans, à tel point qu’ils ne sont pas satisfais de leur propre vie. Le personnage de Mme Bovary est devenu intemporel, le lecteur s’identifie à lui. C’est en effet le but des auteurs réalistes de représenter non pas un individu en particulier, mais tout ceux régissant une même société. En effet, comme le dit Flaubert dans sa préface de Mme Bovary « Mme Bovary souffre et pleure dans 20 villages à la fois, à cette même heure. », illustrant la généralité de son personnage.

De plus, l’auteur réaliste s’inspire, dans ses œuvres, de faits divers faisant la une des magasines de son époque. Il s’appuie en effet sur des faits réels, pour expliquer la société qui l’entoure, dans l’objectif de mieux la comprendre.

Enfin, ces auteurs utilisent une focalisation interne aux personnages pour faire ressortir leurs sentiments. Ils abusent aussi des descriptions, dans le but d’imprégner le lecteur dans un lieu qui lui est familier. Ils cherchent même à épuiser le réel, rendant parfois l’histoire quelque peu ennuyeuse et lassante.

Enfin, le réalisme est basé sur une objectivité omniprésente dans le roman. En effet, l’auteur cherche à avoir une vision la moins subjective possible des faits, afin de ne pas donner son point de vue. Les auteurs font même le rapprochement avec les sciences. On retrouve cette comparaison notamment chez les naturalistes, apparus à la fin du XIXème

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