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Le loup et l'agneau, Jean de la Fontaine

Commentaire de texte : Le loup et l'agneau, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  2 045 Mots (9 Pages)  •  7 635 Vues

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Commentaire composé le Loup et l'agneau:[pic 1][pic 2]

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        Nous sommes en présence d'un texte intitulé Le loup et l'agneau de Jean de La Fontaine. C'est un auteur de fable et de conte licencieux du XVII° siècle. Dans ce texte La Fontaine critique les injustices de son époque, durant cette période Louis XIV avait le pouvoir. Ce texte a été écrit entre 1668 et 1678, il appartient au mouvement du Classicisme. En général dans les textes de La Fontaine, les personnages sont des animaux.

        Nous allons nous demander en quoi ce texte est-il une fable.

        Nous étudierons l'évocation des inégalités et de la violence grâce à la ponctuation, aux temps utilisés et au respect qu'a l'agneau pour le loup qui contraste avec le mépris qu'a le loup envers l'agneau.

        Puis nous étudierons le cadre spatio-temporel ainsi que les personnages avec le champ lexical de la nature, les figures de style et le champ lexical des humeurs.

        Enfin, nous étudierons la structure du texte avec les vers et leur formation, les rimes et la morale.

        Tout d'abord, on voit qu'il y a des dialogues entre le loup et l'agneau grâce aux guillemets : on peut en voir aux vers 7et 26 et aux tirets qui montrent que c'est un autre personnage qui parle vers 10, 18, 20, 22 et 23. Pendant ces dialogues on peut voir que l'agneau respecte le loup « - Sire, répond l'Agneau, que votre majesté[...]» (vers 10). On voit que l'agneau parle au Loup sans agressivité, avec une politesse respectueuse et s'adresse à lui à la troisième personne du singulier; l'agneau reconnaît la toute puissance du loup «Plus de vingt pas au-dessous d'Elle» : cette phrase a un double sens en effet l'agneau dit au loup qu'il est plus faible que lui  donc il lui est inférieur, il le vouvoie et reconnaît son pouvoir. Dans le contexte de ce texte, cette citation veut dire que l'Agneau est plus bas que le loup le long de la rivière donc lorsque l'agneau boit, il ne peut pas «troubler» l'eau du loup qui est est au-dessus. On peut voit par contre que le loup méprise l'agneau : il va le condamner. Il est agressif «Tu la troubles» (vers18) le loup ne prend même pas la peine de vouvoyer  l'agneau qu'il ne connaît même pas et qui lui parle comme à un roi. On peut aussi voir que le Loup mélange tout au vers 25 «Vous, vos bergers et vos chiens.». Il dit aussi à l'agneau qu'il «trouble» l'eau qu'il boit alors que l'agneau se situe sous lui «Plus de vingt pas au dessous d'elle» dès le début le loup condamne l'agneau «Tu seras châtié de ta témérité» (vers9), et à la fin le loup dit «il faut que je me venge» alors que l'agneau n'a rien fait donc le loup se montre injuste envers l'agneau car il est prêt à le punir à la place de  quelqu'un d'autre.

        On peut voir que le début du texte est écrit au présent de vérité générale «est» (vers1), il y a ensuite de l'imparfait «se désaltérait» (vers 3) ce qui montre que c'est une action de second plan, l'agneau est en train de boire tranquillement dans le ruisseau. On trouve ensuite du présent qui montre qu'il s'est passé quelque chose qui a changé le cadre  «survient», le loup bouleverse tout lorsqu'il arrive : on rentre dans le vif du sujet. À partir de ce moment-là, les verbes sont quasiment tous au présent, il y en a très peu à l'imparfait «cherchait» (vers 5), mais on trouve aussi du subjonctif «mette» (vers 11).

        Jean de La Fontaine nous montre les inégalités entre le loup et l'agneau en effet il utilise des animaux avec des traits spécifiques qui sont facilement reconnaissables évidement puisque le loup est un animal dangereux qui sacrifie les autres bêtes pour les manger; il est méchant et féroce «bête cruelle» (vers 18); l'agneau, lui, est un animal frêle et sans défense, il est la représentation de la faiblesse en effet dans la réalité l'agneau se fait manger par le loup, il est jeune ce qui renforce sa naïveté et son innocence  «je tette encor ma mère.» (vers 21). On voit que celui qui prend le plus la parole est l'agneau puisqu'il commence à parler au vers 10 jusqu'au vers 17 puis au vers 20 et 21 et au vers 23. On voit alors qu'il occupe 10 vers sur 29. Ce qui rend le récit théâtral est le jeu entre les deux animaux et leurs paroles. Même si les arguments de l'agneau «Et que par conséquent, en aucune façon/Je ne puis troubler sa boisson» (vers 16-17) «Comment l'aurais-je fait si je n'était pas né?» (vers 20) auraient dû mettre fin au dialogue, ses répliques deviennent de plus en plus courtes car le loup l'empêche de parler. L'agneau utilise des connecteurs logiques «car», «par conséquent». Le loup a déjà jugé l'agneau «Tu seras châtié de ta témérité» (vers 9). À cours d'argument, le loup mélange tout «C'est donc ton frère» (vers 22) «Vous, Vos bergers et vos chien» (vers 25) il prend également le lecteur à témoin.

        Ensuite on trouve beaucoup de mots appartenant au champ lexical de la nature en effet «courant» (vers 4) «onde pure» (vers 4) «courant» (vers14) «forêts» (vers27) on sait alors que l'histoire se passe au beau milieu d'une forêt et qu'il y a un ruisseau. Les animaux sont donc dans leur milieu naturel ce qui rend le récit encore plus réel.

        On trouve de nombreuses figures de style dans ce récit. En effet on trouve une ironie au vers 1 «La raison du plus fort est toujours la meilleure» l'auteur a écrit cette phrase mais ne le pense pas. Il y a aussi une métonymie au vers 4 «Dans le courant d'une onde pure.» l'auteur insiste en utilisant deux mots qui veulent dire la même chose «courant» et «onde». On trouve une assonance en i au vers 7 «Qui te rend si hardi» on trouve trois fois le son i. Il y a une personnification au vers 8 «Dit cet animal plein de rage» en effet les animaux ne sont pas censé parler. Il y a un e assonance en é au vers 9 «Tu sera châtié de ta témérité» le son é est exprimé quatre fois. On trouve une seconde métonymie au vers 10 «Sire […] votre Majesté» l'agneau insiste sur le fait qu'il respecte le loup. Une personnification se situe au vers 10 «répond l'agneau» l'auteur a donné des caractères humains à l'agneau. On remarque une assonance en e au vers 11 «ne se mette pas en colère» l' auteur utilise 4 fois le son e. Il y a une assonance en e au vers 18 «Tu la troubles repris cette bête cruelle» le son e est utilisé cinq fois. On repère une énumération qui est aussi une gradation et une généralisation  au vers 25 «Vous, Vos bergers, et vos chiens» le loup mélange tout. On trouve une allitération en v au vers 25 «Vous, Vos bergers, et vos chiens» l'auteur utilise trois fois le son v. Il y a une ellipse aux vers 27, 28, 29 «Là-dessus au fond des forêts/Le Loup l'emporte et puis le mange/Sans autre forme de procès.» on sait que l'agneau meurt mangé par le loup mais l'auteur nous épargne les détails. Grâce aux personnifications, on voit que l'auteur fait jouer des animaux comme des humains.

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